Un statut d’Etat membre pour les Palestiniens « allégerait » une « injustice historique », dit un responsable de l’AP
Un statut d’Etat membre à part entière de l’ONU « allégerait une partie de l’injustice historique » qui pèse sur les Palestiniens, a plaidé jeudi un haut responsable de l’Autorité palestinienne à quelques heures d’un vote du Conseil de sécurité sur cette question.
« Accorder à la Palestine une adhésion pleine et entière aux Nations unies allégerait une partie de l’injustice historique subie par des générations de Palestiniens », a déclaré Ziad Abu Amr devant le Conseil de sécurité.
Après une certaine confusion, le vote sur la demande d’adhésion des Palestiniens est désormais programmé jeudi à 17H00 (21H00 GMT), selon la présidence maltaise du Conseil.
L’admission d’un Etat à l’ONU doit d’abord recevoir une recommandation positive du Conseil (au moins 9 voix sur 15 en faveur, sans veto d’un membre permanent), puis être approuvée par l’Assemblée générale, à la majorité des deux-tiers.
Les États-Unis, ayant déclaré que l’ONU n’est pas le lieu de reconnaissance d’un État palestinien, qui doit être le résultat d’un accord de paix avec Israël, devraient utiliser leur droit de veto.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a déposé une demande d’adhésion en 2011, mais celle-ci n’a jamais été soumise au vote du Conseil de sécurité. L’Assemblée générale a ensuite voté pour accorder aux Palestiniens le statut d’observateur en novembre 2012.
« Comment le statut d’Etat membre de la Palestine pourrait-il (…) mettre en danger les perspectives de paix entre Palestiniens et Israéliens? », a lancé Ziad Abu Amr.
« Cette question, nous la posons spécifiquement aux Etats-Unis et à d’autres pays » qui s’y opposent, a-t-il ajouté.
Notant qu’une telle adhésion pleine et entière ne remplacerait pas « des négociations politiques sérieuses » avec Israël, il a estimé qu’elle donnerait au peuple palestinien un « espoir d’une vie décente dans un Etat indépendant ».