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L’OMS appelle à un meilleur accès aux soins des migrants en Europe

Les migrants auront tendance à développer plus de maladies chroniques du fait de l'évolution de leur mode de vie et des conditions de pauvreté dans lesquelles certains vivent

Le siège de l'Organisation mondiale de la Santé, à Genève, en Suisse. Illustration. (Crédit : Thorkild Tylleskar/CC BY-SA/Wikipedia)
Le siège de l'Organisation mondiale de la Santé, à Genève, en Suisse. Illustration. (Crédit : Thorkild Tylleskar/CC BY-SA/Wikipedia)

L’Europe doit garantir un meilleur accès des migrants aux services de soins, alerte lundi l’OMS dans son premier rapport sur la santé des nouveaux arrivants sur le Vieux Continent, où leur prise en charge reste inégale.

« Le plus important, c’est l’accès aux services de santé. Pour améliorer la santé, il faut combler les différences dans l’accès aux soins primaires », a résumé pour l’AFP Santino Severoni, responsable du programme « Migration et Santé » à l’OMS Europe.

Dans la « région Europe », qui couvre 53 pays, les migrants – réfugiés compris – représentent 90,7 millions sur les 920 millions d’habitants, soit près de 10 % de la population.

Dans ces pays aussi hétéroclites que la Russie et Andorre, l’Allemagne et le Turkménistan, la part des migrants diffère énormément : ils représentent 45 % de la population à Malte et moins de 2 % en Albanie.

Selon le pays d’accueil et leur statut, leur accès au système de soin va d’un accès entier à aucun accès.

Dossier : Les migrants et les réfugiés arrivent en dériveur sur l’île grecque de Lesbos, après avoir traversé la mer Egée depuis la Turquie, le 14 octobre 2015. (AFP Photo / Dimitar Dilkoff)

Ainsi dans 15 pays comme l’Autriche, la Turquie ou le Royaume-Uni, les demandeurs d’asile ont accès aux mêmes soins que la population locale, tandis qu’ils n’ont droit qu’aux soins d’urgence en Allemagne ou en Hongrie.

« Les populations et certains gouvernements réagissent de manière émotive sur le sujet des nouveaux arrivants et de la santé, à cause du manque d’information », a relevé M. Severoni.

Contrairement à ce qui a pu être avancé, « le risque est très faible en termes de transmission des maladies transmissibles entre migrants et réfugiés et la population locale », a-t-il dit.

Une part importante des migrants séropositifs ont contracté la maladie après leur arrivée en Europe.

En outre, les nouveaux arrivants auront tendance à développer plus de maladies chroniques du fait de l’évolution de leur mode de vie (moins d’activité physique, mauvaise alimentation) et des conditions de pauvreté dans lesquelles certains d’entre eux vivent.

Illustration : migrants et réfugiés syriens et irakiens traversent la frontière gréco-macédonienne, près de Gevgelija, le 23 février 2016. (Crédit : AFP/Robert Atanasovski)

S’ils présentent moins de risque de cancer que les populations locales, hormis pour le cancer du col de l’utérus, la maladie tend à être diagnostiquée à un stade plus avancé, ce qui rend son issue plus incertaine.

Leurs enfants sont plus enclins au surpoids et aux maladies psychiques que la population de leur pays d’accueil, souligne également le rapport.

Malgré des variations selon les groupes et les méthodes de mesure, les réfugiés et les migrants ont tendance à plus souffrir de dépression et d’anxiété que la population de leur pays d’accueil, note le rapport.

Plusieurs facteurs de risque sont en cause, notamment la prédominance de troubles de stress post-traumatique (PTSD) chez les réfugiés ayant traversé des situations très angoissantes, la durée du traitement des demandes d’asile et des conditions socio-économiques défavorables (inactivité, pauvreté, isolement).

Ainsi, des études estiment que, dans la « région Europe », 40 % des réfugiés souffrant de PTSD sont aussi dépressifs.

La stigmatisation des maladies mentales dans ces groupes tend à influencer le recours au soin, ce qui peut entraîner des taux plus importants d’hospitalisation.

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