L’ONU lance une « évaluation stratégique » de l’UNRWA
"Nous ne remettrons pas en cause le mandat de l'UNRWA," a affirmé le porte-parole des Nations unies

L’ONU va réaliser une « évaluation stratégique » du travail de son Agence controversée pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), pour voir comment « mieux servir » ces populations, a annoncé mardi un porte-parole.
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a nommé mardi le Britannique Ian Martin pour entreprendre cette évaluation du mandat de l’agence dans le contexte actuel de « contraintes politiques, financières, sécuritaires et autre », a précisé Stéphane Dujarric, alors que l’UNRWA est une des bêtes noires d’Israël surtout depuis le pogrom mené par le Hamas le 7 octobre 2023.
Il devra notamment d’ici mi-juin « identifier des options d’actions de la part des États membres et/ou des Nations unies ».
Cet examen est entrepris dans le cadre de l’initiative ONU80 lancée en mars pour rendre les Nations unies « plus efficaces » dans un contexte de difficultés financières chroniques renforcées par les coupes budgétaires des Etats-Unis dans les programmes d’aide internationale.
Toutes les agences de l’ONU ne devraient pas faire individuellement l’objet d’une telle évaluation stratégique, mais « l’UNRWA opère dans un environnement singulier », notamment dans la bande de Gaza, a commenté Stéphane Dujarric.
« Nous voulons voir comment l’UNRWA peut mieux travailler et mieux servir les communautés qui dépendent d’elle », a-t-il ajouté. Mais « nous ne remettrons pas en cause le mandat de l’UNRWA », a-t-il martelé.
L’agence a été créée par une résolution de l’Assemblée générale de l’ONU en 1949 dans le sillage du premier conflit israélo-arabe, peu après la création d’Israël en mai 1948.
Elle est censée fournir une assistance aux réfugiés palestiniens à Gaza, en Cisjordanie, au Liban, en Syrie et en Jordanie tout en entretenant le statut de réfugiés qui se transmet.
Israël, qui a coupé tout contact avec l’agence fin janvier, l’accuse de servir de couverture au Hamas et a accusé 19 de ses 13 000 employés à Gaza d’avoir été directement impliqués dans les attaques du 7 octobre et des centaines d’autres d’être affiliés à des groupes terroristes.
À LIRE – UNRWA/Hamas : Israël dépose un dossier devant la CIJ