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Macron interpellé sur le sort d’un activiste BDS détenu en Egypte

Ramy Shaath, fils d'un ancien Premier ministre palestinien par intérim, est détenu depuis juillet 2019 et accusé d'avoir voulu fomenter des "troubles contre l'Etat"

Ramy Shaath, fils de l'homme politique palestinien Nabil Shaath. (Crédit : capture d'écran / YouTube)
Ramy Shaath, fils de l'homme politique palestinien Nabil Shaath. (Crédit : capture d'écran / YouTube)

Cinq organisations de défense des droits humains interpellent mardi le président français Emmanuel Macron sur le sort de l’activiste égypto-palestinien Ramy Shaath, détenu en Egypte depuis plus de deux ans, dont Paris assure œuvrer à la libération.

Fils de Nabil Shaath, un ancien Premier ministre palestinien par intérim et négociateur des accords d’Oslo avec Israël, Ramy Shaath, 49 ans, a été conseiller de l’ancien chef de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat. Résidant en Egypte depuis 1977, il possède la nationalité égyptienne.

Il est coordinateur en Egypte du mouvement anti-israélien du Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS).

Il avait notamment dénoncé l’envoi par Le Caire d’un responsable à la conférence de Bahreïn où les Etats-Unis avaient présenté le volet économique d’un plan de paix censé mettre fin au conflit israélo-palestinien.

Nabil Shaath, commissaire en charge des relations extérieures du Fatah, dans son bureau de Ramallah, en Cisjordanie, le 18 janvier 2012. (Crédit : Miriam Alster/Flash90)

Il a été arrêté le 5 juillet 2019 au Caire et est depuis en détention provisoire. Son épouse, la Française Céline Lebrun, avait été expulsée vers Paris au moment de son arrestation.

Son arrestation avait eu lieu dix jours après un coup de filet des autorités égyptiennes contre 19 entreprises accusées d’appartenir au groupe terroriste des Frères musulmans et de financer un « complot contre l’Etat et ses institutions ».

La confrérie des Frères musulmans est classée « organisation terroriste » par Le Caire depuis la destitution en 2013 de Mohamed Morsi, président issu de ses rangs.

Le 7 décembre 2020, lors d’une visite à Paris du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, M. Macron avait affirmé avoir évoqué lors d’entretiens avec ce dernier plusieurs « cas individuels », dont celui de Ramy Shaath.

Mais il avait exclu de lier la coopération économique et militaire avec l’Egypte aux « désaccords » entre les deux pays sur les droits humains, jugeant « plus efficace d’avoir une politique de dialogue exigeant plutôt qu’une politique de boycott ».

Un an après, « la libération de Ramy Shaath est-elle toujours une priorité pour la France ? », s’interrogent dans un communiqué conjoint les sections françaises d’Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), Amnesty International, le Cairo Institute for Human Rights Studies, la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme.

Le président français Emmanuel Macron (d) et son homologue égyptien Abdel Fattah al-Sissi à Paris. (Capture d’écran YouTube)

« Les visites de haut niveau se sont depuis succédées, et de nouveaux contrats économiques et d’armement ont été signés », mais pour Ramy Shaath « rien n’a changé ou presque », alors que la loi égyptienne fixe à deux ans la durée maximale de la détention préventive, déplorent les ONG.

« Si Céline Lebrun Shaath a pu se rendre quelques jours au Caire en février dernier pour rendre visite à son époux, celui-ci continue de dormir sur le sol dur et froid d’une cellule surpeuplée de 25 m2 », selon le texte.

« Pourquoi la France qui se targue d’un partenariat stratégique privilégié avec l’Egypte est-elle incapable d’obtenir la libération d’un homme, défenseur des droits humains et époux d’une citoyenne française ? », s’interrogent les ONG.

Sollicitée par l’AFP, une source diplomatique française a indiqué que « la question a été évoquée à tous les niveaux, y compris au plus haut, avec les Egyptiens ». « Ils connaissent nos attentes », a ajouté cette source.

« Je suis fier de mon fils Ramy. Son engagement en faveur de l’Egypte et de la Palestine est unique. Il n’a jamais fait partie d’une organisation terroriste », avait déclaré son père à l’AFP en avril 2020, en appelant les autorités égyptiennes « à le libérer sans délai ou à lui permettre de réellement se défendre dans un procès équitable ».

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