Ministre yéménite: ma place à côté de Netanyahu est « une erreur de protocole »
L chef de la diplomatie yéménite a partagé une "interaction légère" avec le Premier ministre israélien mais confirme sa position "inflexible" sur la question palestinienne
Le ministre des Affaires étrangères yéménite a émis des critiques jeudi après avoir été placé près du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à la conférence de Varsovie, affirmant que « les erreurs de protocole sont imputables aux parties organisatrices ».
Lors de la session d’ouverture de la conférence sur le Moyen-Orient dans la capitale polonaise, Netanyahu a été placé à côté de Khaled Alyemany. Le diplomate yéménite était déjà assis quand Netanyahu est arrivé, et lorsque ce dernier s’est assis, les deux hommes ont échangé un rapide sourire.
Plus tard, à huis-clos, Netanyahu devait s’adresser aux représentants, mais son microphone était défaillant, selon l’envoyé américain Jason Greenblatt.
Alyemany lui a alors prêté le sien.
Greenblatt s’est amusé de cet incident sur Twitter, qu’il a qualifié de « moment léger », et a suggéré qu’il s’agissait peut-être du premier pas en faveur d’une coopération entre les deux pays, qui n’ont jamais entretenu de relations diplomatiques.
https://twitter.com/jdgreenblatt45/status/1095977262464290816?ref_src=twsrc%5Etfw
Netanyahu et les dirigeants arabes ont salué les dirigeants arabes, qui ont accepté de s’asseoir avec Israël durant la conférence. Netanyahu et ses confrères arabes ont également partagé l’estrade pour une photo de groupe.
Mais Alyemany aurait fait l’objet de critiques pour son placement aux côtés d’un leader israélien, ce qui l’a conduit a signalé dans un tweet, qu’il n’était pas en charge du placement de table. Il a ajouté que « la position du Yémén sur la question palestinienne et son peuple et ses dirigeants était inflexible. La participation au sommet de Varsovie ne concernait pas la Palestine, mais le rassemblement de la communauté internationale pour confronté l’expansionnisme iranien au Yémén ».
L’Iran nie fournir les rebelles Houthis en armement. L’Arabie saoudite, les Nations unies et les pays occidentaux affirment que Téhéran arme les combattants chiites.
Ce sommet semble être la première fois qu’un dirigeant israélien et de hauts responsables arabes assistent à une conférence internationale centrée sur le Moyen-Orient depuis la conférence de paix de Madrid en 1991, qui avait ouvert la voie aux accords d’Oslo entre Israël et les Palestiniens.
Netanyahu a appelé les pays arabes à poursuivre les efforts de normalisation des relations avec Israël, qualifiant la conférence de « tournant historique » parce qu’il se trouvait en présence des diplomates de dix pays arabes.
« Dans une seule salle en présence de près de soixante ministres représentant plusieurs dizaines de gouvernements, un Premier ministre israélien et des ministres des principaux pays arabes étaient côte à côte et ont parlé d’un ton ferme, avec clarté et unité contre le danger du régime iranien », a-t-il déclaré à la presse.
Jeudi soir, le bureau du Netanyahu a diffusé une vidéo dans laquelle les ministres de trois pays arabes attaquent vertement l’Iran et défendent Israël. L’un d’entre eux dit notamment que combattre la République islamique est plus urgent que de résoudre le conflit israélo-palestinien.
Raphael Ahren a contribué à cet article.