Minute de silence en hommage aux victimes du terrorisme lors des manifestations
Marquant la 14e semaine de manifestations hebdomadaires, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Tel Aviv pour contester la refonte judiciaire
Les manifestations à Tel Aviv et à Jérusalem de samedi soir contre la réforme du système judiciaire du gouvernement ont toutes deux commencé par une minute de silence pour les trois victimes du terrorisme tuées dans deux attaques distinctes vendredi.
Maya Dee, 20 ans, et Rina Dee, 15 ans, deux sœurs originaires de l’implantation d’Efrat en Cisjordanie, ont été tuées lors d’une fusillade près de l’implantation de Hamra, dans le nord de la Cisjordanie.
Quelques heures plus tard, un ressortissant italien, Alessandro Parini, avocat de 35 ans originaire de Rome, a été tué dans un attentat à la voiture-bélier à Tel Aviv.
דקה דומיה בבית הנשיא. pic.twitter.com/EhtcX7Oqyc
— The Black (@beersehva) April 8, 2023
Marquant la 14e semaine de manifestations hebdomadaires, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Tel Aviv.
Des images montrent des foules massives rue Kaplan à Tel Aviv.
« Sauvez la démocratie », « Liberté pour tous » et « Netanyahu nous conduit vers la guerre », pouvait-on lire sur des pancartes brandies.
D’après les organisateurs, environ 258 000 personnes ont protesté à Tel-Aviv contre la réforme judiciaire, dans une marée de drapeaux israéliens. La police n’a pas donné de chiffres sur la participation.
D’autres manifestations plus modestes ont eu lieu à Kfar Saba (centre) et à Haïfa.
ההפגנה נכון ל 20:10
המפגינים פורשים שלט עם דיוקנו של נתניהו כפרעה עם הכיתוב "Let my people go" pic.twitter.com/l478ApHrc7— Tomer Appelbaum (@tomerappelbaum) April 8, 2023
Depuis l’annonce du projet de réforme début janvier, des dizaines de milliers d’Israéliens se réunissent toutes les semaines pour dénoncer le texte et conspuer le gouvernement formé en décembre par M. Netanyahu.
Celui-ci a annoncé le 27 mars une « pause » législative pour donner une « chance […] au dialogue », après une intensification de la contestation, un début de grève générale et l’apparition de tensions au sein de la majorité, mais la mobilisation contre la réforme reste forte.
Pour le gouvernement, le texte vise entre autres à rééquilibrer les pouvoirs en diminuant les prérogatives de la Cour suprême, que l’exécutif juge politisée, au profit du Parlement.
Les détracteurs de la réforme estiment au contraire qu’elle risque d’ouvrir la voie à une dérive illibérale ou autoritaire.
Naomi Lanzkron et l’AFP ont contribué à cet article.