Israël en guerre - Jour 467

Rechercher

Moyen-Orient : Tillerson en mission pour “contrecarrer” l’influence “négative” de l’Iran

Le secrétaire d'Etat américain appelle l'Irak et l'Arabie saoudite à renforcer encore leur “relation vitale pour la stabilité” et la “sécurité” de la région

Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson pendant une réunion du Conseil de coordination bilatérale irako-saoudien, à Ryad, le 22 octobre 2017. (Crédit : Alex Brandon/AFP)
Le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson pendant une réunion du Conseil de coordination bilatérale irako-saoudien, à Ryad, le 22 octobre 2017. (Crédit : Alex Brandon/AFP)

Le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson a exigé dimanche le départ d’Irak des « milices iraniennes », au cours d’une visite dans le Golfe destinée à mettre en musique les efforts des Etats-Unis pour endiguer l’influence de Téhéran au Moyen-Orient.

En Arabie saoudite et au Qatar où il s’est rendu successivement, il n’a en revanche obtenu aucune percée dans la grave crise du Golfe qui oppose notamment ces deux pays. « Il n’y pas de signe fort indiquant que les parties sont prêtes à dialoguer », a-t-il déploré dans la soirée à Doha, semblant viser en particulier Ryad et ses alliés.

Dans la matinée, le chef de la diplomatie américaine avait assisté dans la capitale saoudienne à la première réunion de la Commission de coordination saoudo-irakienne, lancée solennellement par le roi Salmane d’Arabie saoudite et le Premier ministre irakien Haider al-Abadi.

Un Irak « indépendant et fort » va « permettre d’une certaine manière de contrecarrer les influences négatives de l’Iran », a-t-il dit. « Les milices iraniennes qui sont en Irak, maintenant que le combat contre l’Etat islamique touche à sa fin », « doivent rentrer chez elles, tous les combattants étrangers doivent rentrer chez eux« , a-t-il insisté.

Le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi (Crédit : CC BY 2.0)
Le Premier ministre irakien Haider Al-Abadi (Crédit : CC BY 2.0)

Il faisait référence au Hachd al-Chaabi, des unités paramilitaires qui regroupent plus de 60 000 hommes, pour beaucoup issus de milices chiites soutenues par l’Iran, formées en 2014 pour suppléer les forces gouvernementales irakiennes face aux terroristes du groupe Etat islamique (EI). « Soit ils partent, soit ils intègrent les forces de sécurité irakiennes », une grande partie de ces miliciens étant irakiens, a précisé un haut responsable américain.

Rex Tillerson a toutefois ensuite assuré que le Premier ministre irakien contrôlait « totalement son pays. »

Il a aussi appelé l’Irak et l’Arabie saoudite à renforcer encore leur « relation vitale pour la stabilité » et la « sécurité » de la région.

« Malheureusement par le passé, les Irakiens ont eu des gouvernements […] pas très amicaux à l’égard de l’Arabie saoudite », a dit pour sa part le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir, saluant la nouvelle dynamique.

Face à son rival iranien, le royaume sunnite a entrepris de se rapprocher de Bagdad, après avoir longtemps eu des relations difficiles avec les gouvernements irakiens à dominante chiite et proches de Téhéran qui se sont succédé depuis 2003.

‘Mise sous tutelle’

La visite de Rex Tillerson intervient moins de dix jours après la présentation par Donald Trump de sa stratégie face à l’Iran chiite, une de ses bêtes noires, accusé de « semer la mort, la destruction et le chaos. »

Tout en remettant partiellement en cause l’accord sur le nucléaire iranien pourtant cher à ses alliés européens, le président américain a expliqué vouloir combattre les activités « néfastes » de l’Iran, notamment auprès du régime de Bashar el-Assad en Syrie.

Le Yémen, où Téhéran soutient les rebelles Houthis contre les forces loyalistes épaulées par Ryad, a également été au cœur des entretiens de Rex Tillerson.

Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, pendant une réunion de l'Organisation de la coopération islamique à Istanbul, le 1er août 2017. (Crédit : Ozan Kose/AFP)
Mohammad Javad Zarif, ministre iranien des Affaires étrangères, pendant une réunion de l’Organisation de la coopération islamique à Istanbul, le 1er août 2017. (Crédit : Ozan Kose/AFP)

« Malheureusement après tant d’années », les Etats-Unis « ne veulent pas […] reconnaître que l’Iran est justement la source de la stabilité, de la paix et de la lutte antiterroriste dans la région », a réagi dimanche le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif depuis l’Afrique du Sud.

La proximité avec l’Iran, c’est ce que l’Arabie saoudite, Bahreïn, les Emirats arabes unis et l’Egypte reprochent au Qatar.

Le 5 juin, deux semaines après une visite de Donald Trump à Ryad, ces quatre pays arabes ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha, également accusé de soutenir le « terrorisme ».

Le Qatar rejette ces accusations et dénonce une tentative de « mise sous tutelle » par ce « quartet ».

Depuis, cette crise d’une gravité sans précédent pour le Golfe est dans une impasse, malgré l’optimisme de Donald Trump, qui prédisait il y a un mois une issue positive rapide.

De retour dans la région après une mission sans succès en juillet, Rex Tillerson s’est borné à promettre de « continuer à travailler pour faciliter ce dialogue », tout en saluant les efforts de Doha dans la lutte antiterroriste et en constatant que le blocus économique imposé par le « quartet » pouvait avoir des effets contre-productifs.

L’Iran « est le seul espace aérien disponible pour le Qatar », a-t-il ainsi souligné, « voilà un exemple simple de ce qui nous préoccupe. »

La tournée de Rex Tillerson le conduira dans les prochains jours pour la première fois au Pakistan et en Inde, où il évoquera notamment le conflit en Afghanistan, ainsi qu’à Genève.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.