N°2 du Labour : l’antisémitisme pourrait nuire au parti lors des élections
À la veille des élections, et dans un contexte de fuites sur des plaintes d'antisémite non traitées, John McDonnell assure que le parti a tiré la leçon d'une "période horrible"
Un haut dirigeant du Parti travailliste britannique s’est excusé dimanche pour « les souffrances que nous avons infligées » à la communauté juive britannique et a admis que le scandale d’antisémitisme qui a secoué le parti pourrait affecter ses perspectives lors des élections générales du 12 décembre au Royaume-Uni.
« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir et nous allons tirer d’autres leçons. Nous voulons être l’exemple éclatant de l’antiracisme que le Parti travailliste devrait être », a déclaré John McDonnell, un proche allié de Jeremy Corbyn, leader de l’extrême gauche travailliste et son numéro 2 effectif, dans une interview accordée dimanche à la BBC.
Des organisations juives et d’autres ont accusé Corbyn d’avoir permis une montée massive de l’antisémitisme au sein des rangs du parti et d’être lui-même antisémite. Le dirigeant et ses partisans ont rejeté l’accusation, affirmant que les travaillistes avaient fait un effort pour réprimer les membres antisémites.
Mais des documents qui ont fait l’objet de fuites du service de discipline interne du parti et qui ont été rendus publics dimanche ont révélé plus de 130 cas de membres du parti exprimant des opinions antisémites virulentes, y compris des appels à l’extermination des Juifs, et ayant été autorisés à rester dans le parti pendant des mois, voire des années, après que des plaintes ont été déposées contre eux.