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Nasrallah: Le Hezbollah attaquera le nord jusqu’à ce qu’Israël arrête « l’agression » à Gaza

Dans son sixième discours depuis le 7 octobre, le chef du Hezbollah rejette les tentatives diplomatiques visant à mettre un terme aux hostilités sur la frontière et affirme que les civils libanais, dans les zones de combat, soutiennent son organisation

Les partisans du Hezbollah, soutenu par l'Iran, lèvent le poing et acclament le chef du groupe terroriste, Sayyed Hassan Nasrallah, intervenant par visioconférence, pendant un rassemblement marquant "la Journée des résistants blessés" dans le sud de Beyrouth, au Liban, le 13 février 2024. (Crédit : AP Photo/Hussein Malla)
Les partisans du Hezbollah, soutenu par l'Iran, lèvent le poing et acclament le chef du groupe terroriste, Sayyed Hassan Nasrallah, intervenant par visioconférence, pendant un rassemblement marquant "la Journée des résistants blessés" dans le sud de Beyrouth, au Liban, le 13 février 2024. (Crédit : AP Photo/Hussein Malla)

Hassan Nasrallah, le chef du groupe libanais du Hezbollah, a déclaré mardi que les attaques transfrontalières de son groupe terroriste en direction d’Israël ne s’arrêteront que lorsque l’État juif stoppera son « agression » dans la bande de Gaza. Il a par ailleurs affirmé que les efforts diplomatiques qui ont été livrés, jusqu’à présent, pour mettre le point final aux hostilités qui agitent la frontière n’ont semblé bénéficier qu’à Israël.

Le Hezbollah, soutenu par l’Iran, et l’armée israélienne sont aux prises de part et d’autre de la frontière nord du Liban. L’organisation déclare que ses frappes viennent en soutien à son allié palestinien du Hamas, qui avait commis un assaut meurtrier en Israël, le 7 octobre. Ce jour-là, les terroristes avaient tué environ 1200 personnes, des civils en majorité, et 253 personnes avaient été prises en otage dans la bande de Gaza.

L’État juif, en réponse, avait lancé une campagne militaire massive à Gaza afin d’éradiquer les capacités du Hamas, de l’écarter du pouvoir et de garantir la libération des otages.

Dans ses propos tenus mardi, Nasrallah a dit que son groupe ne cessera ses attaques contre le nord d’Israël que si un cessez-le-feu permanent est instauré dans la bande de Gaza. « Lorsque l’agression à Gaza s’arrêtera et qu’il y aura un cessez-le-feu, les tirs s’arrêteront également dans le sud » du Liban, a-t-il dit au cours de son sixième discours télévisé depuis le 7 octobre.

« S’ils élargissent la confrontation, nous le ferons aussi », a affirmé Hassan Nasrallah, en réponse aux menaces répétées des responsables israéliens de déclencher une guerre contre le Liban.

Il a ajouté que de nombreuses « délégations » étaient venues à Beyrouth au cours des quatre derniers mois, soumettant des « propositions » visant à mettre un terme aux hostilités dans le sud du Liban, mais que toutes « n’ont qu’un seul objectif: protéger Israël ».

Les ministres des Affaires étrangères français, britannique et autres, ainsi que l’envoyé américain Amos Hochstein, sont venus au Liban récemment pour tenter de ramener le calme à la frontière.

Ziad al-Nakhaleh, secrétaire général du Jihad islamique palestinien (à gauche) rencontre le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah (à droite) sur une photo non datée, sans indication de lieu, publiée le 12 février 2024 (Crédit : Hezbollah)

Le ministre français des Affaires étrangères, Stéphane Séjourné, a indiqué lundi qu’il avait fait « des propositions » lors de sa visite récente à Beyrouth, appelant les terroristes – notamment les membres de l’unité d’élite Radwan du Hezbollah – à se retirer à dix kilomètres de la frontière, entre autres mesures, selon un document qui a été lu par Reuters.

« Que personne ne pense que le Liban est faible, qu’il a peur, et qu’il peut nous imposer des conditions, sept ou dix kilomètres », a encore dit le chef du Hezbollah.

« Ce qu’on nous demande, c’est de garantir la sécurité des Israéliens, de fermer le front avec les Israéliens (…) » et sans répondre aux demandes libanaises, notamment le règlement du litige frontalier avec Israël, a souligné Hassan Nasrallah.

Sans évoquer précisément la proposition française, Nasrallah a indiqué que l’une des délégations « a présenté un document en tant que médiateur ».

« Vous lisez ce document – et il n’y a rien. Il y a la sécurité d’Israël », a-t-il poursuivi.

Selon Nasrallah, le plan n’a pas pris les demandes du Hezbollah en considération – en particulier en ce qui concerne la question du conflit territorial le long de la frontière qui, laissait entendre la délégation française, pourrait être traitée ultérieurement et notamment la question de la Ferme de Sheba et celle de la ville transfrontalière de Ghajar, qui sont toutes les deux placées sous contrôle israélien. « La priorité de ces médiateurs étrangers est la sécurité d’Israël », a insisté le chef terroriste.

Jurant que son groupe continuera ses attaques en direction d’Israël, Nasrallah a dit que « toutes les options sont sur la table ».

Des membres blessés du Hezbollah regardent un documentaire pendant un rassemblement marquant « la Journée des résistants blessés » dans le sud de Beyrouth, au Liban, le 13 février 2024. (Crédit : AP Photo/Hussein Malla)

« Nous espérions qu’une fois que le cessez-le-feu serait déclaré à Gaza, les attaques s’arrêteraient au Liban. Toutefois, [le ministre de la Défense Yoav Gallant] nous a fait savoir que cela ne serait pas le cas et que même si les frappes stoppent à Gaza, elles continueront au Liban », a-t-il déclaré, en référence aux options qui sont actuellement examinées par l’armée pour mener une opération militaire à grande échelle qui démantèlerait les capacités du Hamas.

« Gallant a dit qu’il ne s’arrêtera pas – eh bien, ne vous arrêtez pas. Nous ne nous arrêterons pas non plus », a-t-il mis en garde, ajoutant qu’Israël devrait évacuer des « millions de résidents – et pas seulement dans le nord – en cas d’escalade du conflit.

Nasrallah a insisté sur le fait que la pression militaire était une stratégie efficace et que la sécurité, le long de la frontière avec Israël, depuis la Seconde guerre du Liban n’était pas garantie par la Résolution 1701 – la décision du Conseil de sécurité des Nations unies qui avait mis un terme au conflit en 2006 et que le groupe terroriste viole depuis des années. Il a ajouté que cette sécurité était assurée par la dissuasion armée de la part du Hezbollah.

« L’ennemi n’est pas en position d’imposer des conditions au Liban. J’appelle les autorités libanaises à ajouter de nouvelles conditions à la Résolution 1701 et à ne pas se contenter de la mettre en œuvre », a-t-il expliqué.

De la fumée s’échappant lors d’un bombardement israélien sur le village de Khiyam dans le sud du Liban, sur une photo prise depuis une position près de la frontière dans le nord d’Israël, le 8 février 2024. (Crédit : Jalaa Marey/AFP)

Mardi matin, une mère de 47 ans et son fils, un adolescent de 15 ans, ont été grièvement blessés lorsqu’une roquette s’est abattue sur Kiryat Shmona, une ville du nord d’Israël. L’attaque a été revendiquée par le Hezbollah.

Elle est venue en représailles à une frappe meurtrière commise sur un site du Hezbollah qui avait eu lieu la veille. Plusieurs roquettes avaient été tirées en direction du nord d’Israël, mardi matin.

Les forces du Hezbollah attaquent les communautés israéliennes et les postes militaires sur la frontière sur une base quasi-quotidienne depuis le 8 octobre. Jusqu’à présent, les hostilités à la frontière ont entraîné la mort de sept civils du côté israélien ainsi que celle de neuf soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont aussi été lancées depuis la Syrie. Elles n’ont pas fait de blessé.

Le Hezbollah, de son côté, a fait état de la mort de 177 de ses membres pendant ces affrontements actuellement en cours, majoritairement au Liban mais aussi en Syrie. Au Liban, 29 autres hommes appartenant à des factions terroristes, un soldat libanais et au moins 19 civils – trois d’entre eux étaient des journalistes – ont été tués.

Reuters a contribué à cet article.

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