Netanyahu à Paris pour des réunions marathon avec les leaders mondiaux
En marge de la COP21, le Premier ministre rencontrera les présidents français et russe, et ses homologues indien, japonais, canadien, australien et hollandais
Raphael Ahren est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s’est envolé pour Paris tôt lundi matin pour un marathon de rencontres au sommet avec les dirigeants du monde à l’occasion d’une conférence sur le climat.
Netanyahu se concentrera lors de son voyage d’une journée sur ses rencontres avec le président français François Hollande, dans laquelle il exprimera la solidarité d’Israël avec le peuple français après les attentats terroristes du 13 novembre à Paris qui ont tué 130 personnes ; et avec le président russe Vladimir Poutine, avec qui il devrait discuter de l’implication de Moscou dans la guerre civile syrienne.
Netanyahu prononcera également un discours devant les délégués de la conférence des parties (COP21) à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, une conférence importante, qui ouvre lundi.
Il devrait assister à un déjeuner organisé par Hollande avec près de 150 dirigeants du monde entier – dont le président américain Barack Obama – et poser avec eux pour une photo de groupe.
La rencontre de Netanyahu avec le président Poutine devrait en particulier susciter l’intérêt, autour des discussions des deux pays dans le cadre de la guerre en cours en Syrie.
Le ministre de la Défense Moshe Yaalon a reconnu dimanche qu’un avion russe opérant en Syrie avait brièvement pénétré l’espace aérien israélien, mais qu’il n’avait pas été abattu parce que la question a été « immédiatement résolue à travers des canaux de communication» qui existent entre les deux pays.
La Russie a récemment annoncé qu’elle a déployé une batterie de missiles sophistiqués S-400 et un réseau de radar en Syrie, affirmant que cela avait été fait en réaction après que la Turquie ait abattu la semaine dernière un avion de guerre russe – un incident qui a déclenché une querelle diplomatique entre Moscou et Ankara, accentuée par des tensions régionale et qui a incité Poutine d’annoncer des sanctions contre la Turquie.
Le système de missiles sophistiqués, datant de 2007, est capable de détecter et de détruire des avions à environ 400 kilomètres.
Son déploiement à Lattaquié va donner à la Russie le contrôle aérien sur la quasi-totalité de la Syrie, le Liban et Chypre, plus de la moitié de la Turquie, des parties de l’Irak et de la Jordanie – et, bien sûr, Israël : Les avions atterrissant et decollant de l’aéroport international Ben Gourion – à environ 395 kilomètres de Lattaquié – seraient donc dans les viseurs russes.
Israël maintient que des ententes de sécurité mises en place avec la Russie depuis la visite de Netanyahu à Moscou en septembre sont destinées à éviter des affrontements aériens en Syrie, où Israël est déterminé à contrecarrer les tentatives iraniennes de transférer des armes avancées à l’organisation terroriste libanaise Hezbollah.
Prime Minister Netanyahu takes off for Paris to attend the UN Climate Change Conference. #COP21 #ClimateChange pic.twitter.com/643ZEcz6JV
— Prime Minister of Israel (@IsraeliPM) November 30, 2015
A Paris, outre les rencontres avec Hollande et Poutine, Netanyahu a également prévu de s’entretenir avec trois dirigeants qui ont été élus récemment : le Premier ministre australien Malcolm Turnbull, le Premier ministre canadien Justin Trudeau et le Premier ministre polonais, Beata Szydło.
Le Premier ministre rencontrera aussi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, le Premier ministre japonais Shinzo Abe, et le Premier ministre indien Narendra Modi.
Netanyahu doit rentrer en Israël mardi matin.
Outre l’environnement du Premier ministre, une délégation israélienne de 50 membres participe à la 21e conférence sur les changements climatiques connue sous le nom COP21 dont le but est d’obtenir que tous les 166 pays membres de l’ONU signent un accord contraignant qui maintiendra le réchauffement climatique en dessous d’une augmentation de deux degrés Celsius au cours du siècle prochain.
Melanie Lidman a contribué à cet article.