Netanyahu devra se récuser s’il défie la Cour sur la nomination du chef du Shin Bet – MGQ
Le Premier ministre n'a pas respecté l'avis de la procureure générale Gali Baharav-Miara en nommant David Zini

Eliad Shraga, chef du groupe de veille anti-corruption Mouvement pour un gouvernement de qualité (MGQ), a pris la parole samedi soir devant environ 1 000 manifestants anti-gouvernement rassemblés sur la Place Habima. Il y a déclaré que le Premier ministre Benjamin Netanyahu serait contraint de se récuser s’il désobéissait à l’ordre de la procureure générale Gali Baharav-Miara concernant la nomination du prochain chef de l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet.
Cette semaine, la Cour suprême a rendu une décision statuant que Netanyahu ne pouvait nommer un nouveau chef du Shin Bet, en raison du conflit d’intérêts du Premier ministre découlant de l’enquête menée par les services de sécurité sur les liens criminels présumés de ses principaux collaborateurs avec le Qatar, qui soutient le groupe terroriste palestinien du Hamas.
Malgré les ordres de Baharav-Miara, que le gouvernement prévoit de destituer, Netanyahu a annoncé cette semaine qu’il nommerait le général David Zini au poste de chef du Shin Bet.
Shraga, dont le mouvement a obtenu du tribunal la suspension du limogeage du chef actuel du Shin Bet, Ronen Bar, a déclaré à l’adresse de Netanyahu : « N’oubliez pas que si vous défiez la décision et les ordres de la procureure générale, vous vous exposez à une récusation. Vous êtes prévenu. »
Bien que Bar ait annoncé qu’il démissionnerait de toute façon le mois prochain, la Cour a examiné le principe de son renvoi et a estimé qu’il avait été décidé dans le cadre d’une procédure irrégulière.
Shraga a qualifié cette décision de « cruciale », ajoutant que « tous les futurs chefs du Shin Bet la garderont sous leur oreiller ».
« La décision a établi que la loyauté du chef du Shin Bet va au royaume, et non au roi », a-t-il déclaré.
S’élevant dans un cri, il a ajouté : « Nous ne permettrons pas que les outils du Shin Bet soient utilisés contre les manifestants », ce que Bar avait lui-même déclaré dans sa déclaration sous serment au tribunal, affirmant que Netanyahu avait fait pression sur lui pour l’y contraindre.