Netanyahu gardera les portefeuilles de la Justice et de l’Education une semaine
Après avoir limogé Naftali Bennett et Ayelet Shaked, le Premier ministre s'abstiendra de désigner leurs successeurs, disant qu'il veut consulter le Likud et ses alliés
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu ne nommera pas de nouveaux ministres de l’Education et de la Justice avant la semaine prochaine, a déclaré un porte-parole lundi, vingt-quatre heures après le renvoi par le Premier ministre d’Ayelet Shaked et de Naftali Bennett de leurs postes et après avoir dit qu’il leur choisirait rapidement des successeurs.
Citant le désir de Netanyahu de débattre du sujet avec des personnalités « issues de la coalition et du Likud pendant les jours à venir », le porte-parole Yonatan Urich a expliqué aux journalistes que les portefeuilles ministériels ne seraient pas distribués avant le début de la semaine prochaine.
Dimanche, Netanyahu a démis de leurs fonctions la ministre de la Justice Shaked et le ministre de l’Education Bennett du parti Rival HaYamin HaHadash. Cette initiative devait entrer en vigueur après quarante-huit heures.
Une porte-parole avait indiqué à ce moment-là que des successeurs seraient désignés dans les deux jours, soulignant que le Premier ministre « n’a pas l’intention d’assumer l’un de ces portefeuilles vacants lui-même ».
Mais à partir de mardi matin, Netanyahu deviendra ministre en intérim de la Justice et de l’Education pendant sa période de consultation. Que le ministère de la Justice puisse se trouver entre les mains du Premier ministre pourrait susciter la controverse alors qu’il doit répondre lui-même d’accusations de corruption dans trois dossiers et qu’une audience devrait décider de son éventuelle inculpation définitive.
Netanyahu est également ministre de la Défense, des Affaires étrangères et de la Santé.
Les députés Rafi Peretz et Bezalel Smotrich de l’Union des partis de droite ont vivement recommandé à Netanyahu de les désigner ministre de l’Education et de la Justice, respectivement, à la place de Bennett et Shaked. L’Union des partis de droite est l’une des formations qui avaient cherché à mettre en place une coalition avec Netanyahu après que le parti du Likud a remporté la majorité des votes lors du scrutin du mois d’avril.
Dimanche, Smotrich a expliqué qu’Israël devait adhérer à la loi religieuse juive et affirmé que le pays devait aspirer à gouverner « comme à l’époque du roi David ». Il a répété lundi matin son positionnement, disant au micro de la radio publique Kan que « le peuple Juif est un peuple spécial qui doit vivre conformément à la Torah ».
La Knesset a voté mercredi dernier sa dissolution, appelant à la tenue d’un nouveau scrutin le 17 septembre, après que Netanyahu a échoué à mettre en place une coalition en raison d’une impasse entre le parti laïc Yisrael Beytenu et les factions ultra-orthodoxes.