Netanyahu : l’armée continuera à opérer dans les zones sous contrôle de l’AP en Cisjordanie
Selon le Premier ministre, l’armée entrera dans les villes palestiniennes de la zone A selon ses “besoins opérationnels”

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré mercredi que l’armée israélienne continuerait à agir dans la zone A de Cisjordanie, qui est officiellement sous contrôle sécuritaire et civil de total de l’Autorité palestinienne (AP).
La majorité des Palestiniens vivent en zone A – principalement dans les centres urbains – qui est sous administration totale de l’AP suite aux accords d’Oslo de 1993.
Netanyahu a déclaré mercredi après avoir discuté de ce sujet avec le cabinet de sécurité que l’armée israélienne maintiendrait le droit d’agir en zone A selon les « besoins opérationnels ».
« Il n’y a pas d’autre accord avec les Palestiniens », a-t-il déclaré dans un communiqué.
Israël et l’AP avaient commencé à négocier ces derniers mois un changement du statu quo de la zone A. L’armée israélienne avait commencé à y agir pendant l’opération Rempart de 2002, une campagne militaire israélienne importante visant à écraser le terrorisme de la Deuxième Intifada, et a continué à agir ainsi depuis.
Les discussions entre Israël et l’AP sur la cessation des opérations israéliennes dans la zone A suite au rejet par les Palestiniens en mars d’une offre israélienne proposant de mettre fin aux opérations militaires à Ramallah et à Jéricho, et d’évaluer ensuite si cela pouvait être étendu aux autres villes de Cisjordanie.
Haaretz avait annoncé le mois dernier qu’Israël avait proposé de cesser ses opérations dans deux villes de Cisjordanie, à l’exception des cas où une attaque terroriste était imminente.
Ces dernières semaines, plusieurs réunions ont eu lieu entre de hauts fonctionnaires des mécanismes sécuritaires israélien et palestinien, auxquelles assistaient des représentants des services de sécurité du Shin Bet, le général Roni Numa, du commandement central israélien, et le chef de la coordination des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), le général Yoav Mordechai. Les Palestiniens étaient représentés par le ministre des Affaires civiles Hussein al-Sheih, le directeur du renseignement général Majed Faraj, et le directeur de la sécurité préventive en Cisjordanie, Ziyad Hab al-Rih.
Alors que le Premier ministre a rejeté l’idée que l’armée israélienne cesse complètement ces opérations en zone A, une idée à laquelle s’oppose également le Shin Bet, il reste possible que l’armée israélienne puisse limiter ses opérations dans la plupart des zones palestiniennes.
Un haut fonctionnaire anonyme a été cité lundi par Haaretz disant que les parties discutaient à présent d’une limite temporaire aux activités militaires israéliennes dans toutes les villes palestiniennes avec une responsabilité accrue pour les services de sécurité palestiniens.
Selon l’article de Haaretz, l’entrée de l’armée israélienne en zone A nécessiterait l’approbation de directeur du commandement central de l’armée plutôt que d’un commandant de division, comme c’est à présent le cas.
L’AP est en ce moment soumise à une pression populaire pour mettre fin à la coopération sécuritaire avec Israël. Son président, Mahmoud Abbas, continue cependant de penser que la coopération sécuritaire est meilleure pour les deux parties.
Sue Surkes et Avi Issacharoff ont contribué à cet article.