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Netanyahu réclame un large accord international pour que l’Iran quitte la Syrie

Le Premier ministre a déclaré au Cabinet que son voyage en Europe a permis de donner l'alerte sur l'agression régionale de Téhéran, et que "faire sortir l'Iran prendrait du temps"

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu dirige la réunion hebdomadaire du cabinet du Premier ministre à Jérusalem le 10 juin 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu dirige la réunion hebdomadaire du cabinet du Premier ministre à Jérusalem le 10 juin 2018. (Yonatan Sindel/Flash90)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche que son voyage en Europe la semaine dernière avait largement réussi à dégager un consensus contre l’Iran qui a pris pied militairement en Syrie.

Netanyahu s’était rendu en Allemagne, en France et au Royaume-Uni où il s’est entretenu respectivement avec la chancelière Angela Merkel, le président Emmanuel Macron et le Premier ministre Theresa May.

« Je me suis concentré sur l’agression iranienne dans notre région, sur les derniers développements dans notre région et – avant tout – sur les efforts de l’Iran pour établir une présence militaire en Syrie », a déclaré M. Netanyahu au début de la réunion hebdomadaire du cabinet à son bureau à Jérusalem.

« Les dirigeants étaient d’accord avec l’objectif principal que je me suis fixé, à savoir la formulation d’un vaste accord international selon lequel l’Iran doit quitter la Syrie, c’est-à-dire toute la Syrie. C’était le but du voyage et il a été, dans une large mesure, atteint. »

Il a souligné que « sortir l’Iran de Syrie serait un long processus ».

Le Premier ministre a ajouté : « J’ai clairement indiqué que nous prendrons des mesures fortes contre les tentatives visant à établir une présence hostile à notre égard, et aussi contre les attaques dirigées contre nous. Je pense que cela a été compris et accepté par ces leaders. »

La chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu donnent une conférence de presse après une réunion à la Chancellerie à Berlin le 4 juin 2018. (AFP PHOTO / Tobias SCHWARZ)

L’Iran et la Russie fournissent tous deux une assistance militaire au président syrien Bashar el-Assad dans ses efforts pour mettre fin à une guerre civile qui en est à sa huitième année.

Cependant, Israël craint que l’Iran tente de profiter de l’occasion pour prendre pied en Syrie et lancer des attaques contre l’État juif. Israël a récemment effectué un certain nombre de frappes aériennes contre les installations militaires iraniennes en Syrie.

Le 10 mai, Israël a déclenché un important raid aérien contre les installations militaires iraniennes en Syrie après le lancement de roquettes iraniennes visant le Golan. Il s’agissait de l’affrontement militaire le plus grave entre les deux ennemis jurés à ce jour.

Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu pendant une conférence de presse conjointe au Palais de l’Elysée, le 5 juin 2018. (Crédit : PHILIPPE WOJAZER/AFP)

Dans une interview publiée dimanche, Assad a réfuté l’idée selon laquelle la Russie avait coordonné ou même connu à l’avance les frappes israéliennes et a minimisé le rôle de Moscou dans sa détermination à mettre fin à la présence de l’Iran dans le pays.

« La Russie n’a jamais coopéré avec quiconque contre la Syrie, que ce soit politiquement ou militairement, et c’est [une] contradiction ; comment pourrait-elle aider l’armée syrienne à avancer et en même temps travailler avec nos ennemis pour détruire notre armée », a déclaré Assad au quotidien britannique Daily Mail.

Plusieurs rapports non confirmés en Israël ont affirmé que Moscou a été informée des frappes aériennes contre les positions syrienne et iranienne alors que les tensions ont augmenté ces dernières semaines.

Netanyahu s’est également entretenu, en personne et par téléphone, avec le président russe Vladimir Poutine pour lui faire valoir les préoccupations – et la détermination – d’Israël en matière de sécurité concernant la présence de l’Iran en Syrie.

Theresa May et Benjamin Netanyahu devant le 10 Downing Street, à Londres, le 6 juin 2018. (Crédit : AFP/Ben STANSALL)

Le mois dernier, Avigdor Liberman s’est entretenu avec son homologue russe Sergei Shoigu lors d’une visite à Moscou où il a déclaré qu’Israël appréciait « la compréhension par la Russie de nos besoins en matière de sécurité – en particulier à notre frontière nord ».

« L’État d’Israël apprécie la compréhension qu’a la Russie de nos besoins en matière de sécurité – en particulier à notre frontière septentrionale », a déclaré M. Liberman à M. Shoigu. « Il est important de poursuivre le dialogue entre nous et de maintenir une ligne directe entre Tsahal et l’armée russe. »

Dimanche, l’armée israélienne a procédé à un exercice sur le plateau du Golan, comprenant le rappel de réservistes. Les militaires ont souligné que l’exercice n’était pas lié à l’actualité mais qu’il était « planifié à l’avance dans le cadre du calendrier d’entraînement 2018 ».

Le plateau stratégique, dont Israël a pris le contrôle pendant la guerre des Six Jours de 1967 et plus tard annexé, constitue la plus grande partie de la frontière entre Israël et la Syrie.

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