Netanyahu : Sara a traversé « quatre années d’enfer » dans ce procès pour fraude
Le Premier ministre a déclaré que les enquêtes sur Sara Netanyahu ont coûté des millions aux contribuables et n'ont débouché sur rien après l'énoncé d'un verdict plus clément

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche que son épouse, Sara Netanyahu, avait traversé « quatre années d’enfer » lors de sa bataille contre des accusations pour fraude – un dossier qui s’est conclu dimanche par une condamnation pénale décidée à l’issue d’un accord judiciaire à l’amiable.
Le Premier ministre a qualifié les procédures « d’étrange chasse aux sorcières longue de quatre ans » qui, selon lui, n’ont débouché sur rien et ont coûté des millions de shekels aux contribuables.
« J’ai un grand respect pour les tribunaux. Le juge, le président de la cour des magistrats de Jérusalem, a dit à juste titre que ‘le monde criminel est étranger à Sara’ et a déterminé qu’il n’y avait pas eu de fraude de sa part », a-t-il déclaré.
« Je vous le dis et vous le savez tous : si elle n’avait pas été mon épouse, il n’y aurait jamais eu d’enquête, et personne n’aurait rêvé de la voir prendre place sur le banc des accusés », a-t-il clamé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux qui a paru avoir été filmée en marge de l’inauguration de la communauté, sur le plateau du Golan, qui porte dorénavant le nom du président américain Donald Trump.
« Sara a traversé quatre années d’enfer avec toutes ces accusations », a continué le Premier ministre. « Lorsqu’elle a décidé de ne pas subir de procès, elle avait dit qu’elle avait suffisamment souffert et qu’elle voulait que cet enfer prenne fin. »

Sara Netanyahu a été condamnée dimanche pour avoir tiré un profit illégitime d’une erreur, un délit avoué dans le cadre d’un arrangement judiciaire à l’amiable conclu la semaine dernière dans cette affaire de frais de bouche indus, dépensés à la résidence du Premier ministre.
La description par Netanyahu de la gestion de l’affaire a été rejetée par une source de haut rang du système judiciaire israélien qui a déclaré aux médias en hébreu, dimanche soir, que « Sara Netanyahu n’est pas Alfred Dreyfus », en référence à l’erreur judiciaire tragique dont a été victime le tristement célèbre officier juif de l’armée française, emprisonné pour trahison.
« Elle a admis la faute parce qu’elle sait très bien que son dossier n’entrait pas dans la catégorie du ‘il n’y aura rien parce qu’il n’y a rien », aurait ajouté la source, reprenant la phrase utilisée par le Premier ministre pour rejeter les accusations pénales lancées à son encontre.
« Et en effet, l’accusée a fait mauvais usage d’argent public », a noté le juge Avital Chen lors de l’annonce de son verdict, tout en admettant que le dossier n’avait pas été de tout repos pour les procureurs. Il avait toutefois souligné l’absence de condamnations antérieures pour Netanyahu et le fait qu’elle avait « pris ses responsabilités et économisé un temps judiciaire précieux ».
Après l’annonce du verdict, Sara Netanyahu avait dit au magistrat : « J’ai suffisamment souffert ».
Cet accord permet à Netanyahu d’échapper à une condamnation pour fraude aggravée en reconnaissant un délit moins grave. Elle devra verser 55 000 shekels – 10 000 shekels d’amende et le reste, en restitution des frais engagés.