Israël en guerre - Jour 425

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Netanyahu se servirait du plan saoudien pour esquiver l’Initiative française

Nabil Elaraby, chef de la Ligue arabe, a annoncé que le Premier ministre lorgne également vers des relations commerciales avec les Etats du Golfe et “ne veut pas vraiment de l’initiative arabe”

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby le 25 mars 2014 (Crédit : AFP/Yasser al-Zayyat)
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby le 25 mars 2014 (Crédit : AFP/Yasser al-Zayyat)

L’intérêt récent du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour l’Initiative de paix arabe vient de son désir d’esquiver l’effort actuel de paix de la France, a annoncé le chef de la Ligue arabe lors d’un entretien publié lundi, ajoutant à cela que le dirigeant israélien est également motivé par son désir d’accroître les relations commerciales d’Israël au Moyen-Orient – n’arrivant pas à un accord avec les Palestiniens.

En entretien avec le journal quotidien pan-arabe Asharq Al-Awsat, Nabil Elaraby a rejeté l’hypothèse d’une ouverture nouvelle de Netanyahu vis-à-vis de l’Initiative de paix arabe, initiative qui appelle à un retrait israélien de tous les territoires pris durant la guerre des Six jours de 1967, et cela en échange de relations normalisées avec le monde arabe.

“Il ne veut pas vraiment de l’Initiative arabe ; ses conditions sont bien connues », ajoute Elaraby.

Le leader israélien « veut uniquement trouver une voie d’accès aux marchés du Golfe afin de renforcer l’économie », accuse Elaraby. “Nous n’allons pas changer le texte de l’Initiative ; pourquoi Netanyahu se réveille-t-il maintenant ? C’est uniquement afin d’esquiver les efforts français ».

Netanyahou a indiqué durant les dernières semaines qu’il pourrait être ouvert à des négociations de paix avec les Palestiniens sur la base d’une version mise à jour du plan arabe de 2002.

Il a annoncé la semaine dernière que l’initiative « incluait des éléments positifs qui pouvaient aider à raviver des négociations constructives avec les Palestiniens ».

Elaraby a ajouté que le communiqué final publié par les participants au Sommet sur la paix au Moyen-Orient de Paris, vendredi dernier, aurait pu être plus assertif dans ses demandes pour des progrès vers un Etat palestinien, mais que les Etats-Unis avaient fait campagne pour utiliser un langage moins fort.

Les participants à la conférence ministérielle à Paris, le 3 juin 2016 (Crédit : Capture d’écran Elysées)
Les participants à la conférence ministérielle à Paris, le 3 juin 2016 (Crédit : Capture d’écran Elysées)

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