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Netanyahu “a dit oui” aux efforts de paix régionaux lors d’un appel avec Kerry

Selon la Deuxième chaîne, le Premier ministre a parlé jeudi soir au secrétaire d’Etat ; la conversation a aidé à obtenir un communiqué final allégé à Paris

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, et le secrétaire d'Etat américain John Kerry lors d'une réunion au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 24 novembre 2015. (Crédit : Atef Safadi/Pool/AFP)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, et le secrétaire d'Etat américain John Kerry lors d'une réunion au bureau du Premier ministre à Jérusalem, le 24 novembre 2015. (Crédit : Atef Safadi/Pool/AFP)

Pendant une conversation téléphonique avec le secrétaire d’Etat des Etats-Unis John Kerry jeudi, le Premier ministre Benjamin Netanyahu « a dit oui » aux nouveaux efforts pour un progrès régional vers la paix menés par l’Egypte et l’Arabie saoudite, a annoncé une télévision israélienne.

L’appel a eu lieu la veille de la conférence de paix de Paris vendredi, et a joué dans le vague communiqué de conclusion du sommet, que Kerry a aidé à négocier, et qui n’a pas donné lieu à un calendrier pour la conférence de paix internationale que Paris veut accueillir à l’automne, selon la Deuxième chaîne.

Netanyahu a également parlé avec le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault quelques heures après la fin du sommet, et lui a dit que la France et ses alliés feraient plus avancer les perspectives de paix si, au lieu de pousser leur propre initiative, ils faisaient pression sur le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas pour qu’il reprenne des négociations directes avec Israël, a déclaré une source proche du premier ministre.

Netanyahu a également dit à Ayrault que la tentative de la France d’accueillir une conférence internationale pourrait faire échouer les complexes efforts régionaux qui pourraient réellement avoir une chance d’aboutir, selon la source.

Ayrault aurait appelé Netanyahu afin de le tenir informé de la session. Le Premier ministre a aussi dit au ministre français qu’il s’opposait à l’idée de Paris d’organiser des groupes de travail pour discuter des sujets cruciaux comme des arrangements de sécurité pour un accord de paix. « Israël s’occupera de ses propres besoins essentiels de sécurité », a dit Netanyahu selon une source israélienne bien placée.

Le directeur général du ministère des Affaires étrangères,  Dore Gold,  à Jérusalem le 1er juin 2015. (Crédit : AFP / Thomas Coex)
Le directeur général du ministère des Affaires étrangères, Dore Gold, à Jérusalem le 1er juin 2015. (Crédit : AFP / Thomas Coex)

Dore Gold, directeur général du ministère des Affaires étrangères, a déclaré cette semaine au Times of Israël qu’Israël espérait que l’amélioration des liens avec les états arabes permettrait au final une pression arabe sur les Palestiniens pour la réalisation de progrès importants.

« La sagesse commune des dernières décennies a été qu’une solution aux problèmes palestiniens entraînerait une amélioration des relations entre Israël et le monde arabe, a déclaré mercredi Gold au Times of Israël. Mais il y a une base sérieuse pour penser qu’en fait, la séquence est exactement le contraire : en améliorant les relations avec les états arabes, nous mettons en place une future avancée avec les Palestiniens. »

Gold a récemment rencontré plusieurs fonctionnaires de pays arabes, y compris ceux avec qui Israël n’a pas de relation officielle.

Dans les jours précédant le sommet de vendredi, Netanyahu et d’autres officiels israéliens ont eu des contacts en coulisse avec différents personnages internationaux, pour essayer d’assurer que le sommet ne se termine pas par une tentative d’imposer des termes inconfortables pour Israël, selon la Deuxième chaîne. Le communiqué final est effectivement relativement vague.

De plus, le Royaume-Uni, la Russie et l’Allemagne n’avaient pas envoyé leurs ministres des Affaires étrangères au sommet, et étaient représentés par des officiels moins importants. Kerry était bien présent, mais n’a fait aucun commentaire spectaculaire aux journalistes pendant la conférence, s’exprimant simplement avant que les ministres ne se rencontrent du « besoin de savoir ce qu’il se passe ».

Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir pendant la conférence internationale sur la paix israélo-palestinienne, organisée à paris le 3 juin 2016. (Crédit : Suha Halifa)
Le ministre saoudien des Affaires étrangères Adel al-Jubeir pendant la conférence internationale sur la paix israélo-palestinienne, organisée à paris le 3 juin 2016. (Crédit : Suha Halifa)

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, qui était à Paris, a utilisé l’évènement pour souligner que l’Initiative de paix arabe de 2002 était « toujours sur la table », et déclaré qu’elle était le meilleur moyen d’atteindre une solution au conflit israélo-arabe, qui dure depuis des décennies.

« L’initiative contient tous les éléments nécessaires à une résolution finale », a déclaré al-Jubeir aux journalistes, ajoutant qu’elle ne pouvait pas être « diluée » et qu’il espérait qu’« Israël ferait attention » à l’opportunité qu’elle représente.

Répondant à une question en arabe, al-Jubeir a déclaré que l’initiative, présentée pour la première fois en 2002 par Ryad puis soutenue par la Ligue arabe, n’avait pas été et ne serait pas amendée. Israël a soulevé des objections à certains éléments de cette initiative, qui appelle à un retrait israélien de tous les territoires saisis par Israël pendant la guerre des Six Jours en 1967 et à une résolution mutuellement acceptée au problème des réfugiés palestiniens, en échange de relations normalisées avec le monde arabe.

« L’Initiative de paix arabe n’a pas besoin d’être modifiée ou ajustée, elle est sur la table comme elle est », a déclaré al-Jubeir, répétant que l’essence du plan est qu’Israël revienne aux « lignes de 1967 » et l’établissement de Jérusalem Est comme capitale d’un futur Etat palestinien.

Netanyahu avait lundi soutenu partiellement l’initiative, proposant de négocier avec le monde arabe les paramètres de ce plan.

Le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi a déclaré le mois dernier qu’il y avait une « opportunité réelle » pour une paix israélo-palestinienne, et offert toute l’aide égyptienne pour la réaliser.

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