Nitzan Libstein, 19 ans, « qui aurait dû être notre Premier ministre »
Le fils du chef du Conseil régional de Shaar Hanegev, lui aussi assassiné, a été tué à Kfar Aza, le 7 octobre
Nitzan Libstein, 19 ans, a été assassiné par des terroristes du Hamas au kibboutz Kfar Aza le 7 octobre.
Il était le fils d’Ofir Libstein, chef du Conseil régional de Shaar HaNeguev, qui a été tué alors qu’il luttait contre les hommes armés du Hamas. Il était membre de l’équipe de sécurité du kibboutz. La mort d’Ofir avait été rapidement confirmée et son corps sans vie avait été retrouvé mais la famille avait cherché désespérément à obtenir des informations sur Nitzan, espérant qu’il serait retrouvé blessé, voire qu’il avait été kidnappé. La famille a finalement eu la confirmation de sa mort douze jours après l’assaut barbare perpétré par le Hamas sur le sol israélien.
La grand-mère maternelle de Nitzan, Bilha Epstein, 81 ans, a elle aussi été assassinée dans l’attaque, tout comme sa cousine germaine, Netta Epstein, 22 ans.
« Je ne peux pas arriver à croire que quarante-huit heures après, nous en soyons revenus au même point, avec un cœur dont la souffrance est encore plus forte », a dit la mère de Nitzan, Vered, lors des funérailles de son fils qui ont eu lieu deux jours après l’inhumation d’Ofir. « Tu étais un enfant au grand cœur, tu étais toujours le premier à tendre la main en cas de besoin ».
Vered a évoqué les moments terribles vécus pendant l’attaque, alors que la famille cherchait à se cacher des terroristes qui avaient pris d’assaut Kfar Aza: « Je suis tellement désolée que nous t’ayons laissé seul face à ces meurtriers », a-t-elle dit, selon Ynet. Nitzan se trouvait dans les logements réservés aux jeunes, dans le kibboutz, quand l’attaque a commencé.
« Tu étais blessé et tu as réussi à te faire un garrot et même là, tu t’es encore agrippé à la porte de la pièce blindée », a-t-elle continué. « On leur a demandé d’aller te secourir et ils ne sont jamais arrivés. Mon survivant, je ne peux pas croire que ton voyage s’est arrêté là. Quel privilège d’avoir été ta mère. Prends soin de ton père depuis là-haut ».
Hadas Ragolsky, une amie de la famille, a écrit avoir connu Nitzan depuis le jour de sa naissance : « Le petit – qui n’était plus guère petit depuis un bon moment maintenant, mais qui continuait à sourire avec timidité quand on t’appelait comme ça. Ta mère, Vered… a dit qu’elle comptait tellement sur ton ingéniosité, même si ça avait été toi qui avait eu le plus peur de tout ce qui allait arriver lorsque tu avais été pris dans une attaque au mortier quand tu étais enfant. Tu étais parvenu à dépasser tout cela et tu étais devenu un jeune homme prometteur – tu aurais dû intégrer l’armée à l’heure qu’il est, ce qui n’arrivera jamais ».
Stav Guy Ben Shabat, qui travaillait à l’école fréquentée par Nitzan, a déploré l’interruption soudaine d’une vie qui était pleine de promesses.
« Si seulement tout le monde avait connu Nitzan », a-t-elle écrit. « Si seulement tout le monde avait pu connaître ce petit garçon qui n’avait pas peur de ses craintes, qui voulait les dépasser. Si seulement vous aviez tous connu Nitzan, un petit garçon qui avait travaillé sur lui et qui était devenu hors du commun, un modèle pour tous ceux qui cherchent à s’améliorer ».
« Si seulement le monde entier avait pu assister à ton entêtement, à ton refus d’accepter des moitiés d’explication, à ta capacité à rendre fou ton interlocuteur au nom de la justice », a-t-elle ajouté. « Si seulement le monde entier avait pu connaître Nitzan. Vous auriez dû le connaître, il aurait dû être notre Premier ministre dans quelques années… si seulement cet enfant adorable avait pu connaître une autre fin ».