Israël en guerre - Jour 426

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Normalisation avec Ryad : Gantz exclut de rejoindre le gouvernement

L'ex-ministre de la Défense pourrait cependant soutenir un accord avec l'opposition, Ryad risquant d'exiger plus de concessions, ce à quoi s'opposeraient les plus radicaux

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Le ministre de la Défense Benny Gantz et le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu au plénum de la Knesset, le 13 juin 2021. (Crédit : Noam Moskowitz/Knesset)
Le ministre de la Défense Benny Gantz et le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu au plénum de la Knesset, le 13 juin 2021. (Crédit : Noam Moskowitz/Knesset)

Le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, a déclaré mardi qu’il ne rejoindrait pas le gouvernement radical du Premier ministre Benjamin Netanyahu pour aider à faire passer la ligne d’arrivée à un accord de normalisation entre Israël et l’Arabie saoudite, mais qu’il serait prêt à le soutenir en s’appuyant sur l’opposition.

Netanyahu a fait de la signature d’un tel accord l’une de ses priorités, mais les responsables saoudiens ont fait savoir aux médiateurs américains qu’un accord nécessiterait un geste important de la part d’Israël envers les Palestiniens, ainsi que d’importantes garanties américaines en matière de sécurité et d’économie pour Ryad, a déclaré un haut fonctionnaire américain au Times of Israel le mois dernier.

Les partenaires de la coalition Netanyahu, en particulier les factions d’extrême-droite HaTzionout HaDatit, Otzma Yehudit et Noam, sont idéologiquement opposés à la promotion de la souveraineté palestinienne, ce qui pourrait obliger le Premier ministre à chercher d’autres alliés pour répondre aux demandes saoudiennes potentielles de normalisation des liens avec Israël.

Lors d’un événement organisé à l’Institut de Washington pour la politique du Proche-Orient, il a été demandé à Gantz si son parti de la Knesset, qui compte 12 députés, serait prêt à remplacer certains des éléments les plus radicaux de la coalition s’ils menaçaient de quitter le gouvernement en cas de signature d’une telle proposition de normalisation.

Reconnaissant que les partenaires de Netanyahu formeraient probablement des obstacles aux demandes saoudiennes, Gantz a déclaré que sa faction ne rejoindrait pas le gouvernement mais agirait en tant que « soutien stratégique » depuis les bancs de l’opposition.

« Je pense que la paix est toujours une bonne voie à suivre pour l’État d’Israël, et s’il a besoin de mon soutien pour cela, il l’aura, mais je n’entrerai pas dans ce gouvernement », a-t-il déclaré en anglais.

Le chef du parti HaTzionout HaDatit, le député Bezalel Smotrich, à droite, et le chef du parti Otzma Yehudit le député Itamar Ben Gvir dans le plénum de la Knesset, le 28 décembre 2022. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Gantz s’est associé à Netanyahu en 2020 dans le cadre d’un accord de rotation, après avoir juré pendant des mois qu’il ne rejoindrait jamais le chef du Likud. Netanyahu a ensuite sans surprise torpillé l’accord, déclenchant des élections législatives, et évitant ainsi de donner à Gantz le poste de Premier ministre.

« Je pense que je ne devrais pas rejoindre Netanyahu, qui a trahi ma confiance », a déclaré Gantz.

Le parti Yesh Atid de l’ancien Premier ministre Yaïr Lapid a été désigné comme une autre bouée de sauvetage potentielle pour Netanyahu, bien que le parti centriste soit considéré comme moins susceptible de vouloir rejoindre un gouvernement dirigé par le Likud que le parti de centre-droit de Gantz.

Gantz était ministre de la Défense lorsqu’Israël a signé un accord de normalisation avec les Émirats arabes unis en 2020, bien qu’il ait été largement tenu dans l’ignorance à ce sujet.

Un haut fonctionnaire américain qui s’est entretenu avec le Times of Israel le mois dernier a déclaré que Ryad avait indiqué que « le geste lié à la Palestine qu’il souhaitait serait plus important que celui que les Émirats arabes unis avaient reçu en 2020 », à savoir l’abandon des projets d’annexion de grandes parties de la Cisjordanie.

Soulignant la difficulté pour le Premier ministre de répondre aux demandes de Ryad, des fonctionnaires connaissant bien les négociations avec les Émirats arabes unis ont déclaré que Netanyahu avait failli renoncer à cet accord en raison de la crainte d’une réaction négative de sa base politique, bien qu’il fut à la tête d’une coalition nettement plus modérée à l’époque.

L’administration Biden est toujours déterminée à tenter d’obtenir un tel accord ou, du moins, à faire en sorte que les parties prennent des mesures qui rendront un accord plus probable à l’avenir. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken s’est envolé mardi pour un voyage de trois jours en Arabie saoudite, et il a déclaré avant son départ qu’il soulèverait la question lors de ses rencontres avec de hauts responsables à Ryad.

Le président américain Donald Trump, au centre, avec de gauche à droite, le ministre des Affaires étrangères du Bahreïn Khalid bin Ahmed Al Khalifa, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis Abdullah bin Zayed al-Nahyan, lors de la cérémonie de signature des Accords d’Abraham sur la pelouse sud de la Maison Blanche, à Washington, le 15 septembre 2020. (Crédit : AP Photo/Alex Brandon)

Gantz a également déclaré qu’Israël pourrait éventuellement soutenir la signature par les États-Unis de la mise en place par Ryad d’un programme nucléaire civil, l’une des conditions posées par le royaume du Golfe pour la conclusion d’un accord, selon un haut diplomate du Moyen-Orient.

L’ancien ministre de la Défense et chef d’état-major de Tsahal a déclaré qu’Israël devait être en mesure de maintenir son avantage militaire qualitatif (QME) sur ses voisins, ce qui, selon lui, s’étend également aux technologies.

« Se lancer dans l’énergie nucléaire est très sensible… mais si nous pouvons nous assurer que le QME (…) peut être maintenu, alors c’est une question qui peut être discutée », a déclaré Gantz, tout en précisant qu’il devrait voir les détails d’une telle proposition avant d’offrir une opinion formelle.

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