Nouvelle clôture autour de Gaza d’ici 2 ans, selon l’armée
Le système de protection a des moyens sophistiqués pour empêcher les attaques sur et sous le sol ; l’annonce intervient peu après la découverte par l’armée d’un tunnel terroriste en territoire israélien
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Une nouvelle clôture entre la bande de Gaza et les communautés israéliennes sera achevée d’ici deux ans, a annoncé mardi l’armée israélienne.
La barrière, qui a d’abord été proposée à la suite de l’opération Bordure protectrice de 2014, est conçue pour inclure des protections à la fois au-dessus et en dessous de la surface contre les infiltrations provenant de l’enclave côtière.
La construction à la frontière du système de protection aura lieu « sur la base d’une évaluation des menaces », soit dans les régions peuplées qui sont les plus vulnérables aux attaques, a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne.
L’armée n’a pas précisé quelles villes spécifiques et bases militaires du sud d’Israël obtiendraient en premier le nouveau système, mais a noté que « les communautés proches de la frontière sont généralement plus à risque ».
Le système est fait pour inclure à la fois des barrières physiques et des technologies de détection améliorées.

Cette annonce a eu lieu un jour après que les forces de sécurité ont révélé qu’elles avaient découvert un tunnel d’attaque du Hamas s’étendant à des dizaines de mètres à l’intérieur du territoire israélien depuis la bande de Gaza.
Une barrière plus sophistiquée contre les menaces venues de la bande de Gaza a été promise dans les régions entourant l’enclave côtière juste après la guerre de 50 jours contre le Hamas en 2014.
Cependant, le projet a été lent à démarrer. Plus d’un an après la guerre, le projet n’avait pas encore été financé, ce qui avait déclenché un scandale chez les dirigeants locaux à l’époque.
Pendant une réunion à la Knesset en novembre 2015, l’ancien directeur du Conseil régional d’Eshkol, Gadi Yarkoni, avait critiqué le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le ministre de la Défense Moshe Yaalon et le chef d’Etat-major Gadi Eizenkot pour leur échec à livrer le système.
« [Ils] nous ont personnellement promis que cette barrière serait construite. La barrière actuelle est une blague et un scandale qui ne fournit aucune sécurité à nos résidents », avait dit Yarkoni.
Le tunnel découvert la semaine dernière et annoncé lundi a été creusé à environ 30 à 40 mètres sous la surface et aurait été trouvé avec un système de détection secret que Netanyahu a salué comme une « première mondiale ».

Cependant, l’armée a diminué le rôle de l’avancée technologique et a à la place souligné le rôle des renseignements et de l’approche des « bottes sur le terrain » dans la mission de détection des tunnels.
Il s’agit du premier tunnel découvert dans le territoire israélien depuis la fin de la guerre en août 2014. Pendant cette opération, au moins 34 tunnels avaient été découverts et détruits par les forces israéliennes.
Après l’opération, le Hamas a juré de continuer à utiliser des tunnels et des roquettes pour attaquer l’Etat juif.
S’exprimant pendant un rassemblement dans la bande de Gaza la semaine dernière, le dirigeant du Hamas Ismail Haniyeh a encore une fois dit à ses habitants que « notre message aux prisonniers est écrit en lettres de sang. Le fusil et le tunnel sont notre engagement. »