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Obama : un État palestinien est « presque impossible » à cause des implantations

L'ex-président américain a déclaré que la construction accélérée transformerait la carte de la Cisjordanie en du "gruyère", d'où son veto à la résolution 2334 de l'ONU

L'ancien président américain Barack Obama à la synagogue Emanu-El à New York, le 24 janvier 2018 (Gili Getz / Facebook via JTA)
L'ancien président américain Barack Obama à la synagogue Emanu-El à New York, le 24 janvier 2018 (Gili Getz / Facebook via JTA)

Barack Obama a déclaré que son administration s’était abstenue d’apposer son veto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies de décembre 2016 critiquant les implantations israéliennes car le rythme de leur construction était « monté en flèche ».

« Le rythme de la colonisation a explosé et s’est accéléré. Si vous regardez une carte [de la Cisjordanie], vous verrez qu’elle commence à ressembler à du gruyère et qu’il devient presque impossible de créer un quelconque Etat palestinien fonctionnel », a déclaré Obama la semaine dernière à la synagogue Emanu-El de New York.

« Voter contre la résolution aurait porté atteinte à notre crédibilité en affirmant les droits de l’Homme seulement quand c’est commode, et non quand ça nous concerne nous ou nos alliés », a déclaré l’ancien président, qui a rarement évoqué le conflit israélo-palestinien depuis son départ de la Maison Blanche.

Pour être « un véritable ami d’Israël, il est important d’être honnête à ce sujet, et la politique de ce pays ne le permet parfois pas », a également déclaré Obama.

L’ancien président a expliqué que lui et son équipe plaisantaient souvent sur le fait qu’il était « fondamentalement Juif libéral », selon le Daily Mail.

Dans les derniers jours de son second mandat, Obama a refusé d’apposer son veto à une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à la fin de la construction des implantations et déclarant celles-ci illégales. Le président élu Donald Trump avait appelé Obama à opposer son veto à la résolution et le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait accusé les Etats-Unis de « rapprochement » avec les rivaux d’Israël.

« Pour l’instant, je ne peux pas dire que je sois optimiste sur un potentiel processus de paix », a ajouté Obama dans ses remarques, dont des extraits ont été diffusés vendredi sur la Dixième chaine israélienne. « Je pense que la gestion palestinienne est trop faible et je pense que le spectre politique en Israël s’est éloigné de la perspective d’une solution à deux Etats. En ce sens, [le Premier ministre] Netanyahu reflète un consensus plus large en Israël. »

Obama a affirmé que son « espoir pour l’avenir est qu’il y aurait suffisamment d’auto-réflexion au sein d’Israël et un changement d’orientation par les Palestiniens. Parce que, comme je le disais à Abbas, si vous aviez dès le début reconnu Israël et confirmé votre volonté pour un accord de paix, si vous aviez l’autorité morale afin d’insister pour qu’il y ait uniquement des manifestations pacifiques et basées sur le principe de reconnaissance du droit d’Israël à exister, mon fort soupçon est que les Israéliens auraient répondu [favorablement]. »

Décrivant la sécurité d’Israël comme n’étant « pas sujet à dispute », Obama a rappelé la signature en septembre 2016 d’un plan d’aide de 38 milliards de dollars pour Israël, le plus important jamais octroyé par un gouvernement américain à un pays.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président américain Barack Obama à New York, le 21 septembre 2016 (Crédit : Kobi Gideon/GPO)

Séparément, il a été révélé jeudi dernier qu’Obama avait posé en 2005 pour une photo avec Louis Farrakhan, le chef virulemment antisémite du mouvement Nation of Islam, et que le Caucus noir du Congrès avait tenté de dissimuler la photo. Obama était alors sénateur de l’Illinois.

Le Trice Edney News Wire a publié la photo et rapporté que le photographe, Askia Muhammad, avait été invité par un membre non identifié du Caucus noir du Congrès – là où la réunion avait eu lieu – à ne pas diffuser la photo. Muhammad avait transmis la photo au chef d’état-major de Farrakhan.

En 2005, il y avait déjà des rumeurs concernant la candidature d’Obama à la présidence, et le Caucus noir et Farrakhan ne voulaient pas nuire à ses chances de victoire. On ne sait pas qui employait Muhammad à l’époque, mais il avait déjà travaillé pour The Final Call, la publication de la Nation of Islam.

Farrakhan a fait référence à la photo en 2016, vers la fin du second mandat d’Obama, quand il a révélé qu’il avait rencontré en privé Obama et qu’ils avaient fait une photo ensemble.

Farrakhan a exprimé son soutien à la candidature d’Obama en 2008 et Jeremiah Wright, le pasteur d’Obama à l’époque, avait fait l’éloge de Farrakhan à plusieurs reprises. Durant la campagne des primaires cette année-là, Farrakhan a représenté un problème et Hillary Clinton, la rivale d’Obama à l’époque, l’a appelé à répudier Farrakhan. Ce qu’a fait Obama lors d’un débat concernant les primaires.

Le site d’information libéral Talking Points Memo, qui a également diffusé la photo jeudi, a sollicité un commentaire d’Obama. Un porte-parole a redirigé les journalistes vers une interview donnée par Obama en 1995 alors qu’il se présentait pour la première fois aux élections sénatoriales de l’Etat de l’Illinois et qu’il venait d’assister à la Million Man March organisée par Farrakhan à Washington.

« Ce que j’ai vu était une puissante démonstration d’impulsion et de besoin pour les hommes afro-américains de se reconnaître et d’affirmer notre place légitime dans la société », avait déclaré Obama au Chicago Reader, décrivant ses impressions sur la marche. « Il y avait un profond sentiment que les hommes afro-américains étaient prêts à s’engager afin d’apporter des changements dans nos communautés et nos vies. »

Mais il a continué : « Mais maudire les Blancs ne servira à rien. Les déclarations antisémites et anti-asiatiques ne vont pas nous aider. Nous avons des choses difficiles à organiser et à planifier. Nous avons des communautés à construire. »

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