Oui, il existe une cuisine juive à Montréal
Non, la cuisine juive ne se résume pas au bagel. Une balade gastronomique dans le Montreal juif veut le prouver cet été
Durant l’été prochain une visite culinaire emmènera les visiteurs la découverte de l’influence juive sur la cuisine canadienne. Organisée par le musée du Montréal juif et le Wandering Chew, le but de cette visite est de montrer qu’au-delà du bagel, la cuisine juive est plurielle et s’est inscrite dans le paysage culinaire de Montréal.
Le journal La Presse a fait la visite de 4 heures, et raconte quelques découvertes du Montréal juif.
Le reportage a ainsi goûté aux brioches à la crème de la boulangerie cachère Cheskie’s qui attire aussi « juifs hassidiques et hipsters du Mile End ».
Il y a « peu de traces de la cuisine séfarade à Montréal, déplore la guide. C’est dommage, elle est typiquement un peu plus épicée ».
Il subsiste un restaurant à Montréal qui sert, principalement, le même sandwich depuis 1932, et sans interruption : le Wilensky’special du nom du restaurant.
A l’intérieur : deux sortes de charcuteries, de la « bologne » et « du salami » dans un pain de maïs pressé. Si le sandwich est « parfois servi avec du fromage », le restaurant fait de la cuisine juive de l’est, mais pas casher, il n’est « jamais sans moutarde (à moins de payer un supplément !) ».
La balade emmène ensuite le visiteur gourmet chez Mrs. Whyte’s, spécialiste du cornichon depuis le XIXe siècle, chez Hof Kelsten une boulangerie qui revisite les classiques juifs comme « le babka au chocolat et les rugelach aux fraises et noix de Grenoble ».
On y apprend aussi la différence entre le bagel de Montréal, figure de proue de la gastronomie juive, et celui de New-York: «Ceux de Montréal sont plus denses, plus sucrés et leur trou est plus gros qu’à New York» explique la guide.