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Ouverture à Paris d’un premier procès pour le cyberharcèlement massif de Magali Berdah

"On a dépassé toutes les limites de la liberté d'expression, avec des menaces de viol, de mort, parfois des injures antisémites crasse", dénonce la défense de la femme d'affaires

Magali Berdah, PDG de l'agence d'influence Shauna Events, lors d'une conférence de presse, à Paris, le 14 septembre 2022. (Crédit : Christophe Archambault/AFP)
Magali Berdah, PDG de l'agence d'influence Shauna Events, lors d'une conférence de presse, à Paris, le 14 septembre 2022. (Crédit : Christophe Archambault/AFP)

« Crève », « sale chienne », « arnaqueuse »: le procès de 13 internautes, poursuivis pour avoir pris part au cyberharcèlement massif de Magali Berdah, la patronne d’une agence d’influenceurs, s’ouvre lundi à Paris, premier volet d’une vaste procédure qui concerne 28 prévenus au total.

Après cette première audience, prévue lundi et mardi, puis les 4 et 5 décembre, 15 autres prévenus seront jugés pour des faits similaires lors de deux procès ultérieurs, mi-décembre puis fin janvier.

Les personnes poursuivies, 26 hommes et deux femmes, âgés de 20 à 49 ans, résident dans toute la France. Parmi elles, 19 doivent également répondre de menaces de mort proférées sur Instagram.

L’ombre d’un 29e mis en cause planera sur les débats : celle du rappeur Booba, qui s’est lancé en 2022 dans une croisade contre Mme Berdah et contre ceux qu’il appelle les « influvoleurs » et accuse de multiples arnaques à l’encontre des internautes.

Dans une procédure distincte, Booba, de son vrai nom Elie Yaffa, a été mis en examen début octobre pour harcèlement moral en ligne aggravé et placé sous contrôle judiciaire. Les investigations le concernant se poursuivent.

Le rappeur français Booba (Crédit : Capture d’écran You Tube)

La victime, Magali Berdah, 42 ans, patronne de l’agence d’influenceurs Shauna Events, a été accusée par Booba de pratiques commerciales trompeuses. Des reproches qui alimentent un débat plus large sur le secteur des influenceurs, pour lequel le Parlement a voté une régulation en juin.

Cependant, quelles que soient les pratiques de Mme Berdah, « ça n’est certainement pas en la harcelant qu’on rend justice », souligne auprès de l’AFP l’un de ses conseils, Me Antonin Gravelin-Rodriguez.

Dans cette « opération de harcèlement en meute », « on a dépassé toutes les limites de la liberté d’expression, avec des menaces de viol, de mort, parfois des injures antisémites crasse », dénonce sa consœur Rachel-Flore Pardo, qui défend également Mme Berdah, aux côtés de Me David-Olivier Kaminski.

Très affectée psychologiquement par les « dizaines de milliers de messages » reçus, la plaignante, qui « attend beaucoup de ce procès », « tente de se reconstruire » et reste « combattive », selon son avocate, pour qui « la honte doit changer de camp ».

Parmi les internautes mis en cause, certains sont poursuivis pour avoir envoyé plus de 70 messages haineux ou injurieux, d’autres un seul.

C’est la spécificité de cette infraction de cyberharcèlement, créée par une loi de 2018: elle peut être constituée dès lors que plusieurs personnes s’en prenant à une même victime savent que leurs propos ou comportements caractérisent une répétition, sans que chacune de ces personnes aient agi de façon répétée ou concertée.

Seul un faible nombre de harceleurs ont été identifiés et renvoyés devant le tribunal, selon les avocats des deux parties.

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