Paris : Une manifestation contre la complaisance de LFI avec le Hamas
Les militants du collectif Nous Vivrons portaient une large banderole "Insoumis, le Hamas vous remercie pour votre soutien inconditionnel"
Le 16 décembre dernier, dans l’est de Paris, le parti La France insoumise organisait une assemblée représentative afin de « faire le bilan de la séquence politique écoulée et échanger sur les perspectives de La France insoumise, notamment pour les élections européennes ».
Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté pacifiquement devant le bâtiment à la fin de cette réunion, afin de dénoncer la complaisance du parti dirigé par Jean-Luc Mélenchon avec le Hamas. Ils portaient une large banderole « Insoumis, le Hamas vous remercie pour votre soutien inconditionnel ». D’autres pancartes indiquaient : « Violer n’est pas résister » ou encore « Insoumis, soumis au Hamas ».
Le rassemblement était organisé par le collectif Nous vivrons, déjà réuni le 25 novembre à la marche contre les violences faites aux femmes afin de dénoncer le silence des mouvements féministes suite aux violences sexuelles commises par le Hamas lors des attaques du 7 octobre, qui ont fait 1 200 morts. Des militantes juives avaient été écartées de cette marche par des « militants violents issus notamment du NPA et LFI ».
« Nous sommes venus dénoncer l’apologie du terrorisme de la part de plusieurs élus de La France insoumise, comme Mathilde Panot, et de Jean-Luc Mélenchon », a expliqué le militant Benjamin Cymerman le 16 décembre, condamnant notamment leur refus de qualifier le Hamas d’organisation terroriste.
Mille bravos au collectif @nous_vivrons pour leur action à l'extérieur de l'assemblée générale des LFI ????
"Insoumis, le Hamas vous remercie pour votre soutien inconditionnel".
"Violer n'est pas résister"
"Insoumis, soumis au Hamas". pic.twitter.com/XsAzkY6KHQ
— Julien Bahloul (@julienbahloul) December 16, 2023
Le 2 décembre dernier, sur France Inter, Jean-Luc Mélenchon s’en était expliqué : « Dans l’attaque du 7 octobre, il y a des actes terroristes. Mais, quand on parle d’une organisation terroriste, alors on passe dans un autre registre de vocabulaire. Ce n’est plus la loi et le droit international, c’est la lutte du bien contre le mal, dont se réclame Benjamin Netanyahu. »
Lui est aussi reproché son « Vive Gaza ! Gloire éternelle à ceux qui résistent » prononcé le 2 décembre lors d’une manifestation pro-palestinienne à Paris.
Les députées Danièle Obono, qui a qualifié le Hamas de « mouvement de résistance », et Ersilia Soudais, régulièrement accusée d’antisémitisme pour ses positions extrémistes, étaient aussi visées par la manifestation.
https://twitter.com/TheTruth770/status/1736124750047359363
« Appeler à un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, je peux le comprendre. Ce qui me dérange, c’est cette connivence, dans les paroles comme dans les actes, avec le Hamas et le Front populaire de libération de la Palestine », a expliqué Benjamin Cymerman. Il faisait là référence à la députée Ersilia Soudais, qui avait invité Mariam Abu Daqqa, considérée par le Conseil d’État comme « une dirigeante » du FPLP, à venir à l’Assemblée nationale le 9 novembre – la députée a raconté avec rires et une légèreté déconcertante cette histoire.
Le FPLP a « commis, de 2002 à 2015, 13 attentats contre des civils israéliens, faisant de nombreuses victimes », selon le Conseil d’État, qui considère, comme l’Union européenne, l’organisation comme terroriste.