L’Espagne appelle Israël à mettre fin à la « tuerie aveugle de Palestiniens » à Gaza
Pedro Sánchez a par ailleurs promis que le "premier engagement" de son nouveau gouvernement serait "d'œuvrer en Europe et bien sûr en Espagne pour reconnaître l'Etat palestinien"
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a exigé mercredi un « cessez-le feu immédiat » à Gaza et appelé Israël à mettre fin à la « tuerie aveugle de Palestiniens », lors de son discours d’investiture devant la Chambre des députés.
« Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat d’Israël à Gaza et le strict respect du droit international humanitaire qui aujourd’hui n’est clairement pas respecté », a déclaré le dirigeant socialiste, qui doit être reconduit au pouvoir jeudi.
« Qu’il n’y ait aucun doute, nous sommes avec Israël dans le rejet et les réponses à l’attentat terroriste que ce pays a subi au mois d’octobre » et « nous exigeons la libération immédiate des otages » enlevés par le groupe terroriste islamiste palestinien Hamas après l’attaque du 7 octobre, a ajouté M. Sánchez.
« Mais avec la même clarté, nous rejetons la tuerie aveugle de Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie », a-t-il lancé.
Le socialiste a par ailleurs promis que le « premier engagement » de son nouveau gouvernement serait « d’œuvrer en Europe et bien sûr en Espagne pour reconnaître l’Etat palestinien ».
En 2014, le Parlement espagnol avait adopté à la quasi unanimité une résolution non contraignante appelant à la reconnaissance de l’Etat palestinien.
En 1991, Madrid avait accueilli une Conférence de paix sur le Proche-Orient, à laquelle participaient, pour la première fois depuis la création de l’Etat d’Israël en 1948, toutes les parties arabes en conflit direct avec l’Etat hébreu : Palestiniens, Syriens, Jordaniens et Libanais.
Deux ans après cette conférence, les accords d’Oslo, à travers lesquels Israël et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) se reconnaissent mutuellement, étaient signés à Washington.
La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée le 7 octobre par une attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien d’une ampleur et d’une violence jamais vues depuis la création d’Israël en 1948.
La guerre a éclaté après le massacre du 7 octobre perpétré par le Hamas. Lors de cette attaque barbare menée contre Israël, près de 3 000 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils ont tué plus de 1 200 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 260 festivaliers lors d’une rave en plein air. Les terroristes ont également enlevé au moins 240 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînées dans la bande de Gaza où elles sont toujours retenues captives.
Israël affirme que son offensive vise à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas, et s’est engagé à éliminer l’ensemble du groupe terroriste qui dirige la bande de Gaza. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles.
Le Hamas a fait état de 11 000 morts. Ces chiffres ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et incluent à la fois des civils et des membres du Hamas tués à Gaza, y compris à la suite de tirs de roquettes ratés par le groupe terroriste lui-même. Israël affirme avoir tué quelque 1 500 terroristes du Hamas à l’intérieur du pays le 7 octobre et après cette date.