Peine alourdie pour Yvan Benedetti pour non-dissolution de l’Oeuvre française
La figure de l'ultradroite avait été condamnée pour avoir reconstitué ou maintenu l'organisation pétainiste fondée en 1968 et dissoute après la mort d'un militant antifasciste
Yvan Benedetti, figure de l’ultradroite française, a été condamné en appel mardi à 8 mois de prison avec sursis pour non dissolution de l’Oeuvre française, une peine alourdie par rapport au premier procès, a-t-on appris mercredi auprès de la cour d’appel de Lyon.
En première instance, Yvan Benedetti avait été condamné en juillet dernier à 80 jours-amende de 50 euros pour avoir reconstitué ou maintenu l’Oeuvre française, organisation d’inspiration pétainiste fondée en 1968 et dissoute après la mort du jeune militant antifasciste Clément Méric, il y a six ans.
Le militant d’ultradroite conserve en revanche ses droits civiques, alors que l’avocat général avait réclamé qu’il en soit privé, détaille la Cour d’appel, confirmant une information du site d’information Rue89Lyon.
Conseiller municipal à Vénissieux (banlieue de Lyon) dans les années 2000, Yvan Benedetti, 53 ans, avait été exclu du Front national pour s’être qualifié lui-même « d’antisioniste, antisémite et antijuif ».
Il est depuis porte-parole du Parti nationaliste français et s’est affiché ces derniers mois parmi les « gilets jaunes ».
En mai, il a fait l’objet d’un signalement auprès du procureur après avoir tenu des propos considérés comme négationnistes lors d’une audition devant une commission d’enquête parlementaire.