Pfizer et Moderna essaient une 3e dose de rappel contre les variants du virus
Le PDG de Pfizer fait écho à Netanyahu et aux autorités britanniques en affirmant que les souches de coronavirus ne seront probablement jamais complètement éliminées

Le PDG de la compagnie pharmaceutique américaine Pfizer a déclaré mardi que la société travaillait sur des injections de rappel pour permettre à son vaccin de protéger contre les variants du coronavirus, alors que les souches mutées du virus continuent de se propager dans le monde entier.
La compagnie américaine de biotechnologie Moderna a annoncé lundi qu’elle allait tester l’ajout d’un rappel de son vaccin, soit trois injections au total, pour aider à se défendre contre la variante sud-africaine.
« Chaque fois qu’une nouvelle variante apparaît, nous devrions être en mesure de tester l’efficacité de [notre vaccin] », a déclaré le PDG de Pfizer Albert Bourla à Bloomberg. « Si nous découvrons qu’il n’est pas aussi efficace, nous devrions être très rapidement en mesure de produire une dose de rappel qui serait une légère variation du vaccin actuel. »
Bourla a déclaré que le coronavirus ne serait probablement jamais complètement éliminé, mais qu’il serait réduit, grâce aux produits pharmaceutiques, à une maladie comme la grippe classique, les gens recevant un vaccin annuel pour se défendre contre de nouvelles souches.
Pfizer a développé son vaccin avec la société de biotechnologie allemande BioNTech.
Moderna a déclaré que son vaccin reste efficace contre les variantes identifiées pour la première fois au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, bien que le vaccin semble être moins efficace contre la souche sud-africaine.

Des responsables israéliens, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu, attribuent à la souche britannique la troisième vague d’épidémie en Israël, qui fait rage malgré le succès de la campagne de vaccination et un confinement national de plusieurs semaines.
Netanyahu a publié mercredi un avertissement sur les mutations du virus lorsqu’il s’est adressé au Forum économique mondial par vidéoconférence.
Tout en soulignant qu’il n’est pas un expert en vaccins, le Premier ministre a déclaré qu’il pensait que « tôt ou tard, nous serions confrontés à une souche qui sera résistante aux vaccins actuels ».
Netanyahu a déclaré qu’à cause des mutations, « nous devrons nous faire vacciner au moins une fois par an, il me semble. »