Pluie de roquettes en provenance du Liban sur le nord d’Israël
Selon l'armée, environ 215 projectiles ont été tirés du Liban sur Israël mercredi, en plusieurs barrages, sans faire de victimes
Le nord d’Israël a été visé mercredi par une pluie de roquettes en provenance du Liban, l’armée faisant état de quelque 215 projectiles tirés (selon les derniers chiffres communiqués en fin d’après-midi) sur le territoire israélien et le Hezbollah revendiquant des tirs de plusieurs « dizaines de katiouchas » ainsi que de missiles guidés.
Ce nouvel accès de fièvre à la frontière entre les deux pays survient après l’annonce pendant la nuit de la mort dans le sud du Liban d’un important commandant de la branche armée du groupe terroriste libanais, Taleb Sami Abdallah, dans une frappe attribuée à Israël.
Dans quatre communiqués séparés, le Hezbollah annonce avoir tiré « des dizaines de roquettes katiouchas » sur trois bases israéliennes et affirme avoir touché « une usine militaire » à l’aide de missiles guidés « en réponse à l’assassinat » de ce chef militaire.
Selon l’armée israélienne, environ 160 projectiles avaient été tirés du Liban sur Israël dans la matinée, en deux barrages successifs, sans faire de victimes d’après les premières informations des autorités.
Vers 9h (6h GMT) « environ 90 projectiles ont été identifiés (entrant en Israël) en provenance du Liban », a indiqué l’armée dans un premier communiqué.
Plusieurs projectiles ont été interceptés mais d’autres sont tombés dans le nord d’Israël, provoquant des incendies par endroits, a ajouté l’armée sans en préciser l’ampleur.
Vers 10h (7h GMT) les sirènes d’alerte à la roquette ont de nouveau retenti dans plus d’une dizaine de localités proches de la frontière libanaise mais aussi plus en profondeur dans le nord d’Israël.
« Environ 70 projectiles ont été identifiés (entrant en Israël) en provenance du Liban », a indiqué l’armée, dans un deuxième communiqué, ajoutant qu’un certain nombre de projectiles avaient été interceptés.
« La plupart sont tombés dans des terrains découverts et plusieurs sur des localités du nord d’Israël », a précisé l’armée, assurant qu’aucune victime n’était pour l’heure à déplorer.
Le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, a indiqué qu’aucun blessé n’avait été recensé en fin de matinée.
L’armée israélienne a confirmé dans la matinée être à l’origine de la frappe ayant coûté la vie dans la nuit à Taleb Sami Abdullah à Jouaiyya, dans le sud du Liban, à une quinzaine de kilomètres de la frontière avec Israël.
Abdullah commandait l’unité Nasr du Hezbollah, l’une des trois divisions régionales du sud-Liban. Cette unité est responsable de la région située entre le mont Dov et la zone de Bint Jbeil.
Selon Tsahal, il s’agit du commandant du groupe terroriste chiite libanais le plus haut placé que l’armée ait tué dans le cadre des combats en cours.
Abdullah était à l’origine de nombreuses attaques contre le nord d’Israël au cours des huit derniers mois, principalement contre la ville de Kiryat Shmona, ainsi que contre d’autres villes et positions militaires en Galilée, en Haute-Galilée et sur le plateau du Golan.
Il est également considéré par Tsahal comme une « source de connaissances » ayant de nombreuses années d’expérience au sein du groupe terroriste. Abdullah a été impliqué dans la tentative d’enlèvement de 2005 à Ghajar et, lors de la guerre du Liban de 2006, il était le commandant de la région de Bint Jbeil.
L’armée a publié des images de la frappe, au cours de laquelle trois autres éléments du Hezbollah ont été tués.