Plus de 8 000 enfants de moins de 5 ans traités pour malnutrition aiguë à Gaza – OMS
L'Organisation mondiale de la santé souligne que "1 600 enfants souffrent de malnutrition aiguë sévère", qui est une cause majeure de morbidité et de mortalité chez les enfants
Plus de 8 000 enfants âgés de moins de cinq ans ont été soignés dans la bande de Gaza pour malnutrition aiguë et 28 sont morts, a révélé mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Une proportion importante de la population de l’enclave, qui fait l’objet d’une opération militaire en réponse à l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le sud d’Israël le 7 octobre, est désormais confrontée à un niveau catastrophique de manque de nourriture et à des conditions proches de la famine, a assuré le chef de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, au cours d’un point de presse à Genève.
« Malgré les informations faisant état d’une augmentation des livraisons de nourriture, rien ne prouve actuellement que ceux qui en ont le plus besoin reçoivent des aliments en quantité et en qualité suffisantes », a-t-il souligné.
Face à cette situation, l’OMS et ses partenaires ont tenté de renforcer les services de nutrition dans la bande de Gaza, a expliqué Tedros.
« Plus de 8 000 enfants de moins de cinq ans ont été diagnostiqués et traités pour malnutrition aiguë, dont 1 600 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère », a-t-il relevé.
La malnutrition aiguë sévère est fréquemment associée à des complications médicales et elle est une cause majeure de morbidité et de mortalité chez les enfants.
Cependant, en raison de l’insécurité et du manque d’accès, seuls deux centres de stabilisation pour patients gravement sous-alimentés peuvent actuellement fonctionner, a expliqué le patron de l’OMS.
« Notre incapacité à fournir des services de santé en toute sécurité, combinée au manque d’eau potable et d’assainissement, augmente considérablement le risque de malnutrition des enfants », a-t-il déclaré.
« Il y a déjà eu 32 décès attribués à la malnutrition, dont 28 parmi les enfants de moins de cinq ans », a-t-il précisé.
La guerre a éclaté lorsque quelque 3 000 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël le 7 octobre, tuant près de 1 200 personnes, principalement des civils, tout en prenant 251 otages de tous âges, en commettant de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Plus de 37 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Tedros a aussi insisté sur la crise sanitaire croissante qui frappe la Cisjordanie.
Depuis le 7 octobre, l’OMS aurait recensé 480 attaques contre les services de soins en Cisjordanie, faisant 16 morts et 95 blessés.
Il a aussi expliqué que le développement d’avant-postes illégaux rendait plus difficile l’accès de la population palestinienne à des services de santé.
« En Cisjordanie, comme dans la bande de Gaza, la seule solution est la paix », a déclaré Tedros. « Le meilleur remède est la paix. »