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Pompeo affirme que la vente de F-35 aux EAU a été cruciale pour les accords

L'ancien secrétaire d'État américain a suggéré que le soutien de Biden à Israël pendant la récente guerre de Gaza cachait "un message entièrement différent"

Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo lors d'une conférence de presse commune avec le premier ministre slovène (hors champ) après leur rencontre à Bled, dans les contreforts des Alpes juliennes, le 13 août 2020. (Crédit : Jure Makovec/AFP)
Le secrétaire d'État américain Mike Pompeo lors d'une conférence de presse commune avec le premier ministre slovène (hors champ) après leur rencontre à Bled, dans les contreforts des Alpes juliennes, le 13 août 2020. (Crédit : Jure Makovec/AFP)

L’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré à un journal israélien que l’accord de vente d’avions de combat F-35 des États-Unis aux Émirats arabes unis avait fait partie intégrante des négociations des accords d’Abraham signés l’année dernière.

Pendant des mois, les responsables israéliens, américains et émiratis ont publiquement nié que l’accord de vente était lié aux négociations qui ont conduit à l’accord de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis l’été dernier. Mais des responsables de l’administration Trump avaient reconnu à l’époque que l’accord plaçait Abou Dhabi dans une meilleure position pour pouvoir recevoir des armes aussi avancées, et une source ayant une connaissance directe des pourparlers a déclaré au Times of Israël que les États-Unis et Israël savaient que l’accord sur les armes était « essentiellement partie intégrante de l’accord » de normalisation.

« Il y a eu une série d’actions qui ont permis aux accords d’avancer et finalement d’être signés, y compris » l’accord de vente sur les F-35, a déclaré Pompeo au Yedioth Ahronoth dans une interview qui sera publiée dans son intégralité vendredi. « De plus, [l’assassinat] du [général iranien] Soleimani était profondément lié aux accords d’Abraham », a-t-il ajouté dans des commentaires publiés en hébreu. « Cela a prouvé au monde que les États-Unis étaient déterminés dans leur bataille contre l’Iran. »

Pompeo a déclaré que la décision de l’administration Trump de renforcer les capacités militaires saoudiennes, de déplacer l’ambassade des États-Unis à Jérusalem et de déclarer que les implantations israéliennes n’étaient pas incompatibles avec le droit international, « a conduit les dirigeants mondiaux à conclure que ces personnes, nous, l’administration Trump, étions des gens sérieux et déterminés ».

Un pilote d’avion de chasse F-35 et son équipage se préparent pour une mission à la base aérienne d’Al-Dhafra aux Émirats arabes unis, le 5 août 2019. (Crédit : Sgt Chris Thornbury/US Air Force via AP)

Illustration. Un pilote et l’équipage d’un avion F-35 se préparent pour une mission à la base aérienne d’Al-Dhafra aux Émirats arabes unis, le 5 août 2019. (Crédit : sergent Chris Thornbury, US Air Force, via AP)

Mais ces dirigeants mondiaux, a-t-il poursuivi, « avaient également besoin d’autres promesses pour savoir que nous les apprécions en tant que partenaires dans la défense de la paix. L’accord de vente des F-35 était essentiel à cet égard, car il a prouvé que nous avions pleinement confiance en eux en tant que partenaires de défense. Au-delà de la technologie de l’appareil, au-delà des capacités qu’il confère aux Émiratis, la vente même indique qu’Israéliens et Américains pensent que les Émirats peuvent partager leur perception de la sécurité. Et c’est très, très important ».

Le Département d’État a informé le Congrès de l’accord sur ces avions en novembre – moins de deux mois après que les Émirats arabes unis ont signé l’accord de normalisation avec Israël négocié par la Maison-Blanche. Après son entrée en fonction en janvier, l’administration Biden a temporairement suspendu plusieurs ventes d’armes majeures initiées par l’ancien président américain Donald Trump, y compris l’accord visant à fournir 50 avions de combat avancés F-35 aux Émirats arabes unis. Puis, en avril, l’administration a finalement déclaré au Congrès qu’elle irait de l’avant avec l’accord.

Dans son interview avec le Yedioth, Pompeo – qui s’est récemment rendu en Israël pour assister à la cérémonie de départ en retraite du chef du Mossad Yossi Cohen – a vivement critiqué le comportement du président américain Joe Biden lors du récent conflit militaire de 11 jours entre Israël et le Hamas à Gaza.

Le président américain Joe Biden pendant une conférence de presse conjointe avec le président sud-coréen Moon Jae-in à la Maison Blanche, le 21 mai 2021. (Crédit : AP Photo/Alex Brandon)

« Oui, Biden a définitivement trouvé les bons mots », a déclaré Pompeo. « Mais je pense que la plupart des gens qui suivaient [les évènements] ont compris qu’il y avait un message entièrement différent », a-t-il ajouté, soulignant le fait « qu’au moment où il a prononcé des mots de soutien à Israël, il a débloqué des fonds pour les Palestiniens ».

« Au moment exact où sa bouche s’exprimait, il a retiré les Houthis de la liste des organisations terroristes. Au moment exact où il a prononcé ce discours, des responsables américains étaient assis à Vienne et échangeaient – bien qu’indirectement – ​​avec les Iraniens, au sujet de plusieurs millions de dollars qu’ils sont sur le point de donner aux mêmes connards qui financent le Hamas. »

L’administration Biden a engagé des pourparlers indirects avec l’Iran afin de renverser la décision de Donald Trump de retirer le pays de l’accord iranien de 2015, officiellement connu sous le nom de « Plan d’action global commun ». Les discussions à Vienne, dirigées par des diplomates européens, ont été bloquées en raison d’un différend sur la levée des sanctions américaines contre l’Iran.

Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré mardi que « des centaines » de mesures de sanctions américaines resteraient imposées à l’Iran, même si les États-Unis rejoignaient à nouveau l’accord nucléaire de 2015.

Pompeo, ancien directeur de la CIA et ancien membre du Congrès, alimente les spéculations depuis qu’il a quitté ses fonctions sur une éventuelle candidature à la présidence en 2024.

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