Pour éviter une amende, un homme prétend être le père d’une victime de Nova
Utilisant la photo d’une vraie victime du massacre du Hamas le 7 octobre, le suspect dit que le destinataire de la contravention a disparu et ne peut donc payer les 500 NIS
Un conducteur israélien a prétendu qu’il était le père d’une des victimes du massacre de la rave Supernova commis par le groupe terroriste du Hamas le 7 octobre, afin d’éviter de payer une amende de 500 shekels, a indiqué jeudi le porte-parole de la division de la circulation de la police israélienne.
Peu après l’assaut meurtrier du Hamas – au cours duquel 3 000 terroristes se sont déchaînés dans le sud d’Israël, assassinant près de 1 200 personnes et en prenant plus de 240 en otage – la division de la circulation de la police a reçu une lettre, prétendument du père de la personne à qui l’amende était adressée. Dans cette lettre, l’homme affirmait que son « fils » était l’une des victimes de l’attaque du festival de musique Supernova, près de Reïm, au cours de laquelle environ 360 personnes ont été assassinées et des dizaines d’autres enlevées.
L’expéditeur de la lettre, que la police n’a pas nommé, a écrit l’appel en prétendant être le père d’un homme qui avait disparu et qui n’était donc plus en mesure de payer les 500 shekels qu’il devait.
La lettre, dont une copie a été publiée par le porte-parole de la police, disait : « Je vous serais reconnaissant d’annuler cette amende et je ne souhaite pas vous poursuivre. Mon fils, à qui l’amende était adressé et qui aurait dû la payer, a disparu depuis le massacre du festival Supernova, où il a été abandonné par la police et l’armée ».
La lettre était accompagnée d’une photo de celui qu’il prétendait être son fils.
Dans un communiqué, la commissaire adjointe Orit Friedman, de la division de la circulation de la police israélienne, a déclaré que l’unité avait initialement prévu d’annuler l’amende, mais qu’elle avait commencé à avoir des doutes après avoir été incapable de confirmer la véracité des affirmations de l’homme.
Soupçonnant un appel frauduleux, la division de la circulation a lancé une enquête, recoupant les informations avec d’autres unités de police et le Centre de recouvrement des amendes du ministère de la Justice, qui depuis le 7 octobre recherche et annule les dettes dues par des personnes assassinées, captives ou portées disparues.
Au cours de l’enquête, la police a découvert que la photo fournie par l’homme était celle d’une personne portant un tout autre nom, tuée par des terroristes du Hamas lors de la rave et que le nom de la victime supposée n’apparaissait sur aucune liste de noms de personnes assassinées, captives ou disparues.
L’homme qui a écrit la lettre a été placé en détention pendant l’enquête, pour tentative de fraude, usurpation d’identité et entrave à l’enquête. Il a été libéré à la fin de l’enquête.
« Je trouve choquante l’idée qu’une personne puisse déclarer qu’elle a été assassinée dans le seul but d’annuler une amende d’une valeur de 500 shekels », a affirmé Friedman.
Ce n’est pas le premier cas de crime ou de tentative de crime enregistré à la suite du massacre du festival Supernova.
En novembre, la police a arrêté cinq personnes soupçonnées d’avoir volé la sono d’une valeur d’environ 2 millions de shekels qui appartenait à un homme qui a été assassiné lors du festival.
En octobre, un homme a été accusé d’avoir volé une caravane sur le site du massacre après y être entré sous un faux prétexte, en prétendant qu’il aidait à la recherche des corps.