Pour la 2e fois en 24 heures, le pape François condamne « la cruauté » des frappes à Gaza
Le pontif a de nouveau évoqué dimanche des frappes israéliennes, après l'avoir fait samedi et en dépit des protestation de la diplomatie israélienne qui l'a accusé d'avoir "deux poids, deux mesures"
Le pape François a de nouveau condamné dimanche « la cruauté » des frappes israéliennes contre Gaza, après l’avoir fait samedi et en dépit des protestation de la diplomatie israélienne qui l’a accusé d’avoir « deux poids, deux mesures ».
« C’est avec douleur que je pense à Gaza, à tant de cruauté, aux enfants mitraillés, aux bombardements d’écoles et d’hôpitaux. Combien de cruauté », a-t-il dit à l’issue de la prière dominicale de l’Angélus.
On ignore à quels incidents spécifiques il fait référence. Israël affirme depuis longtemps qu’il ne vise que les terroristes et que le Hamas se cache parmi les civils.
« Hier (vendredi), des enfants ont été bombardés. C’est de la cruauté, ce n’est pas la guerre. Je tiens à le dire parce que cela me touche au cœur », avait-il dit devant des membres du gouvernement du Saint-Siège, provoquant une réaction irritée d’Israël.
« Les remarques du pape sont particulièrement décevantes car elles sont déconnectées du contexte réel et factuel de la lutte d’Israël contre le terrorisme jihadiste », avait réagi samedi soir le ministère israélien des Affaires étrangères dans un communiqué.
« Les critiques devraient être uniquement adressées aux terroristes, pas à la démocratie qui se défend face à eux. Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures, et la mise à l’index de l’Etat hébreu et de son peuple », a-t-il ajouté.
« La cruauté, ce sont les terroristes qui se cachent derrière des enfants tout en essayant d’assassiner des enfants israéliens », a poursuivi la diplomatie israélienne.
« La cruauté, ce sont les terroristes qui gardent 100 personnes en otage pendant 442 jours, dont un bébé et des enfants, et les maltraitent », a-t-elle insisté.
« Malheureusement, le pape a décidé d’ignorer tout ça. »
La guerre à Gaza a été déclenchée le 7 octobre 2023, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut des communautés du sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils, enlevé 251 otages de tous âges, et commis de nombreuses atrocités et en utilisant la violence sexuelle comme arme à grande échelle.
Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.
Le ministère de la santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 45 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 18 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.
Israël affirme s’efforcer de minimiser les pertes civiles et souligne que le Hamas utilise les Gazaouis comme boucliers humains, en menant ses combats depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.