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Israël accuse le pape de « deux poids, deux mesures » après ses propos sur Gaza

Le ministère des Affaires étrangères a regretté des paroles "décevantes" et "déconnectées" de la réalité dans le cadre des tensions les plus récentes entre Jérusalem et le Saint-Siège

Le pape François serre la main d'officiels après leur rencontre pour la cérémonie de départ du pape à l'aéroport d'Ajaccio, sur l'île française de Corse, le 15 décembre 2024. (Crédit : Ludovic Marin/AP)
Le pape François serre la main d'officiels après leur rencontre pour la cérémonie de départ du pape à l'aéroport d'Ajaccio, sur l'île française de Corse, le 15 décembre 2024. (Crédit : Ludovic Marin/AP)

Le ministère israélien des Affaires étrangères a accusé samedi le pape François de « deux poids, deux mesures » après qu’il a condamné la « cruauté » d’une frappe israélienne dans la bande de Gaza qui aurait coûté la vie à sept enfants, selon la défense civile du territoire palestinien.

Pendant un discours, le pape a semblé faire référence à des frappes aériennes israéliennes qui ont eu lieu vendredi et qui, selon les secours, ont tué au moins 25 Palestiniens à Gaza. L’armée n’a pas commenté cette attaque en particulier, affirmant par ailleurs depuis longtemps qu’elle ne vise que les terroristes dans ses frappes et que le Hamas se cache parmi les civils.

« Les propos tenus par le pape sont particulièrement décevants car ils sont déconnectés du contexte réel et factuel de la lutte d’Israël contre le terrorisme jihadiste », a indiqué le ministère dans un communiqué.

Plus tôt dans la journée samedi, le pape François s’était ému de la mort de sept enfants de la même famille à Gaza – des décès qui avaient été annoncés la veille par la Défense civile placée sous le contrôle du Hamas à Gaza.

« Hier (vendredi), des enfants ont été bombardés. C’est de la cruauté, ce n’est pas la guerre. Je tiens à le dire parce que cela me touche au coeur », a-t-il dit devant des membres du gouvernement du Saint-Siège.

Le ministère israélien des Affaires étrangères a rétorqué que « les critiques devraient être uniquement adressées aux terroristes, pas à la démocratie qui se défend face à eux ».

« Il faut en finir avec le deux poids, deux mesures, et la mise à l’index de l’Etat hébreu et de son peuple », a-t-il ajouté.

« La cruauté, ce sont les terroristes qui se cachent derrière des enfants tout en essayant d’assassiner des enfants israéliens », a continué la diplomatie israélienne.

« La cruauté, ce sont les terroristes qui gardent 100 personnes en otage pendant 442 jours, dont un bébé et des enfants, et les maltraitent », a-t-elle insisté.

« Malheureusement, le pape a décidé d’ignorer tout ça. »

Le pape François échange les vœux de fin d’année avec les employés du Vatican, dans la salle Paul VI au Vatican, le 21 décembre 2024. (Crédit : AP Photo/Andrew Medichini)

La guerre à Gaza avait été déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste du Hamas sur le sol israélien, le 7 octobre 2023 – un massacre qui avait entraîné la mort de plus de 1200 personnes du côté israélien, des civils en majorité. 251 personnes avaient aussi été kidnappées par les hommes armés, prises en otage dans la bande de Gaza. Les terroristes avaient commis des atrocités, se livrant à des violences sexuelles à grande échelle.

96 personnes se trouvent encore dans les geôles du Hamas à Gaza – dont au moins 34 ont perdu la vie, a confirmé l’armée.

Chef de l’Église catholique romaine, qui compte 1,4 milliard de membres, le pape s’est généralement gardé de prendre parti dans les conflits – mais il s’est récemment exprimé plus ouvertement sur la campagne militaire lancée par Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas.

François a également déclaré samedi que l’évêque catholique de Jérusalem, connu sous le nom de patriarche, avait tenté d’entrer dans la bande de Gaza vendredi pour rendre visite à des catholiques – mais que l’entrée lui avait été refusée.

Le bureau du patriarche, pour sa part, a dit à Reuters qu’il n’était pas en mesure de commenter les propos du pape sur cette question.

La déclaration du pape ayant été formulée pendant Shabbat, les responsables israéliens n’y ont pas immédiatement réagi. Tsahal, de son côté, n’avait pas répondu à une demande de commentaire au moment de la rédaction de cet article.

Les propos du souverain pontife constituent le dernier incident en date dans les relations de plus en plus tumultueuses entre Jérusalem et le Saint-Siège.

A LIRE : Accusation de génocide, Jésus en keffieh: le pape sème le doute sur sa relation avec les Juifs

Au début du mois, une crèche saisonnière du Vatican a été retirée après les réactions suscitées par la représentation de l’enfant Jésus allongé sur un keffieh, le foulard arabe censé protéger du soleil et du sable qui est devenu un symbole du nationalisme palestinien.

La crèche a été critiquée parce qu’elle évoquait l’idée que Jésus était palestinien plutôt que Juif.

Le pape François priant devant la « Nativité de Bethléem 2024 », lors de son inauguration dans la salle Paul VI, lors de l’audience privée avec les donateurs de la crèche et de la cérémonie de l’arbre de Noël sur la place Saint-Pierre, dans la salle Paul-VI au Vatican, le 7 décembre 2024. (Crédit : Andreas Solaro/ AFP)

Le pape a rencontré à plusieurs reprises des membres des familles des otages et il a demandé à chaque fois leur libération.

Dans une lettre écrite de sa main qui était adressée aux catholiques du Moyen-Orient à l’occasion du premier anniversaire du pogrom commis par le Hamas, aucune mention n’était faite du groupe terroriste palestinien ou de ses atrocités, pas plus que des otages. Cette lettre était par ailleurs émaillée de passages de l’Évangile de Jean, souvent utilisés par le passé pour alimenter l’antisémitisme religieux.

Plus de 45 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ils incluraient ses propres terroristes, tués en Israël et à Gaza, et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Israël dit avoir tué 18 000 terroristes au combat, et un millier d’autres terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023.

L’armée israélienne affirme prendre « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et souligne que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités terroristes, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

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