Israël en guerre - Jour 338

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Pour Sinwar, le nombre élevé de civils tués à Gaza, est un « sacrifice nécessaire » – WSJ

Un article publié lundi détaille des messages émanant du chef du terrorisme gazaoui exaltant les morts palestiniennes, estimant qu'elles contribuent à accroître la pression sur Israël

Illustration : Le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, s'exprimant lors d'un rassemblement marquant le jour d'Al-Qods ("Jérusalem" en arabe), à Gaza City, le 14 avril 2023. (Crédit : Mohammed Abed/AFP)
Illustration : Le chef du Hamas dans la bande de Gaza, Yahya Sinwar, s'exprimant lors d'un rassemblement marquant le jour d'Al-Qods ("Jérusalem" en arabe), à Gaza City, le 14 avril 2023. (Crédit : Mohammed Abed/AFP)

Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, a insisté sur le fait que l’effusion de sang des civils à Gaza était un sacrifice nécessaire qui conduirait à la libération de la Palestine, selon un article publié lundi, renforçant ainsi les accusations selon lesquelles le groupe terroriste palestinien a intentionnellement mis sa population en danger au cours des huit derniers mois de guerre à Gaza.

Dans des dizaines de messages envoyés sur plusieurs mois et dont le Wall Street Journal a eu connaissance, Sinwar a fait savoir à ses compatriotes du groupe terroriste palestinien et aux parties chargées de la médiation qu’il n’était pas intéressé par un cessez-le-feu avec Israël, estimant que le nombre croissant de civils tués profiterait davantage au Hamas qu’un arrêt des combats.

Les autorités sanitaires du Hamas à Gaza affirment que plus de 37 000 personnes auraient été tuées par Israël depuis que la guerre a éclaté suite à l’assaut barbare et sadique du groupe terroriste palestinien sur le sud d’Israël le 7 octobre. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui comprend à la fois des terroristes et des civils, a néanmoins contribué à renforcer le sentiment anti-Israël à travers le monde et le soutien à la création d’un État palestinien.

Un message qui aurait été envoyé par Sinwar à la direction du Hamas basée à Doha comparait les pertes civiles à Gaza à celles de la guerre d’indépendance algérienne, en disant simplement que « ce sont des sacrifices nécessaires ».

La brutale guerre d’indépendance algérienne de 1954 à 1962 a été marquée par des atrocités commises par les deux camps. Les historiens algériens estiment le nombre de victimes algériennes à 1,5 million, tandis que les historiens français parlent d’environ 400 000 personnes tuées dans les deux camps.

L’exemple de la guerre d’Algérie avait été aussi soulevé par Khaled Meshaal lors de plusieurs interviews. Meshaal pense aussi qu’il s’agit de sacrifices nécessaires.

D’autres messages envoyés aux dirigeants du Hamas en exil au Qatar indiquent que le manque de sympathie de Sinwar ne se limite pas aux victimes civiles, mais s’étend à la direction du groupe terroriste palestinien elle-même.

Des Palestiniens attendant le passage de camions d’aide humanitaire dans le centre de la bande de Gaza, le 19 mai 2024. (Crédit : Abdel Kareem Hana/AP)

Dans un échange avec le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, après que trois de ses fils et quatre de ses petits-enfants ont été tués lors d’une frappe aérienne dans le nord de Gaza, Sinwar lui a dit que leur mort, ainsi que celle d’autres habitants de Gaza, « insufflerait la vie dans les veines de cette nation, l’incitant à se hisser à la hauteur de sa gloire et de son honneur ».

Israël a fait l’objet de vives critiques de la part de la communauté internationale en raison du nombre de victimes civiles à Gaza. La question s’est posée de savoir s’il en faisait assez pour protéger les populations vulnérables dans cette bande déchirée par la guerre.

Jérusalem dément catégoriquement ces accusations, affirmant qu’elle prend des mesures sans précédent pour réduire le nombre de victimes civiles et que le ratio combattants/civils est relativement faible, même si l’on en croit les chiffres non vérifiés publiés par les autorités dirigées par le groupe terroriste palestinien.

Israël a accusé le Hamas d’utiliser des civils comme boucliers humains et d’installer des terroristes dans des espaces civils protégés, tels que des hôpitaux et des refuges, dans l’espoir de se mettre à l’abri ou de s’exposer à des frappes meurtrières susceptibles de nuire à la réputation internationale d’Israël.

Israël dit avoir tué 15 000 terroristes au combat. Tsahal affirme également avoir tué un millier de terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre, lorsqu’ils se sont déchaînés dans les communautés, tuant près de 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et enlevant 251 personnes, les emmenant de force à Gaza.

Selon l’article, dans les messages envoyés par Sinwar tout au long de la guerre, il s’est insurgé contre la possibilité d’arrêter les combats dans le cadre d’un accord de trêve, estimant que l’on obtiendrait davantage en continuant à permettre le bombardement de Gaza.

Deux mois après le début de la guerre, début décembre, alors que le nombre de morts à Gaza était encore inférieur à 20 000, Sinwar aurait eu vent de réunions organisées par la direction politique du groupe terroriste et d’autres factions palestiniennes pour discuter des plans pour la Gaza de l’après-guerre.

Dans un message, Sinwar a insisté sur le fait que le groupe terroriste avait la capacité de « continuer à se battre pendant des mois » et a qualifié ces réunions de « honteuses et scandaleuses ».

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh (troisième à droite), et le haut fonctionnaire Khaled Meshaal (deuxième à droite), rencontrent Nasser al-Qudwa (deuxième à gauche) et Samir al-Mashrawi (troisième à gauche), du Fatah, au Qatar, le 22 novembre 2023. (Crédit : Autorisation)

« Tant que les combattants [terroristes] sont encore debout et que nous n’avons pas perdu la guerre, de tels contacts devraient être immédiatement interrompus », leur a-t-il dit.

En février, alors qu’Israël commençait à se préparer à entrer dans Rafah et à affronter les quatre derniers bataillons du Hamas, les médiateurs ont fait une dernière tentative pour mettre en œuvre une trêve temporaire pendant le Ramadan.

Ces efforts n’ont cependant pas abouti et, selon le Wall Street Journal, cela est dû en grande partie à Sinwar, qui a fait pression sur les dirigeants du Hamas au Qatar pour qu’ils n’acceptent pas de trêves temporaires dans les combats.

Plus le nombre de civils tués serait élevé, plus la pression sur Israël serait forte, a-t-il assuré.

Des Palestiniens déplacés attendant la prière matinale spéciale pour commencer la fête de l’Aïd al-Fitr, marquant la fin du Ramadan, à l’extérieur d’une mosquée détruite à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 10 avril 2024. (Crédit : AFP)

Publiquement, la direction politique du Hamas s’est déclarée intéressée par une trêve et par un accord prévoyant l’échange d’otages contre des prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël, mais elle a refusé d’accepter toute proposition qui n’inclurait pas un cessez-le-feu permanent, le retrait des troupes israéliennes et la fin des restrictions imposées par Israël sur les marchandises entrant dans la bande de Gaza.

Lundi, le Hamas a accueilli favorablement une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, soutenue par les États-Unis, qui approuve la dernière proposition israélienne de cessez-le-feu contre otages, mais il n’a pas encore accepté l’offre.

En visite en Israël, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que la déclaration du Hamas était « un signe d’espoir », mais qu’une parole définitive était encore attendue de la part des dirigeants du groupe terroriste palestinien à l’intérieur de la bande de Gaza assiégée par Israël. « C’est ce qui compte, et c’est ce que nous n’avons pas encore. »

L’accord, proposé par Israël le mois dernier et présenté par le président américain Joe Biden, prévoit trois phases de négociations, à commencer par une trêve de six semaines au cours de laquelle les femmes, les personnes âgées et les otages malades encore en vie seraient libérés.

Selon le Wall Street Journal, Sinwar aurait déclaré la semaine dernière aux médiateurs arabes que le Hamas ne reviendrait pas sur sa demande de cessez-le-feu permanent et qu’il n’accepterait pas de désarmer dans le cadre d’un accord.

« Le Hamas ne rendra pas ses armes et ne signera pas de proposition en ce sens », aurait-il déclaré.

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