Présidence au Liban : Le Hezbollah soutient la candidature de Frangié – Nasrallah
Le pays en plein effondrement économique est sans président depuis plus de quatre mois en raison des divergences politiques entre le Hezbollah et ses adversaires

Le groupe terroriste du Hezbollah, pro-iranien, a annoncé lundi soutenir la candidature de son allié, l’ancien ministre Sleiman Frangié, à la présidence au Liban, privé de chef d’État depuis plus de quatre mois.
« Le candidat naturel que nous soutenons dans l’élection présidentielle et qui remplit nos critères est le ministre Sleiman Frangié », a annoncé le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah dans un discours télévisé.
Il a tenu à souligner que cet homme politique pro-syrien, de confession chrétienne et qui a été entre autres ministre de l’Intérieur et de la Santé, n’était pas « le candidat du Hezbollah » mais celui soutenu par sa formation.
Le pays en plein effondrement économique est sans président depuis plus de quatre mois en raison des divergences politiques entre le Hezbollah et ses adversaires.
Hassan Nasrallah a souligné qu’il n’acceptait pas « un président imposé par l’étranger » et réitéré qu’il voulait un président qui ne « poignarde pas dans le dos la résistance », faisant avec ce mot référence à sa formation.
Le mandat du président Michel Aoun, également parvenu à la présidence en 2016 après plus de deux ans de blocage par le camp du Hezbollah qui voulait l’imposer, a expiré le 31 octobre.
Depuis, les députés, profondément divisés, n’arrivent pas à désigner un successeur, aucun camp ne disposant d’une claire majorité.
Le camp opposé au Hezbollah soutient le candidat Michel Moawad, mais n’arrive pas à obtenir le nombre nécessaire de voix pour le faire élire.
En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir en vigueur depuis longtemps au Liban, la présidence est réservée à un chrétien maronite.
Également ancien député, originaire de Zghorta (nord), Sleimane Frangié, 57 ans, dirige le parti des Marada. Il est un ami personnel du président syrien Bachar al-Assad.
Il est issu d’une dynastie politique : son grand-père, dont il porte le nom, était président lorsque la guerre civile a éclaté en 1975.