Protection sociale : Les appels pour maltraitance ont augmenté de 160 % en 5 ans
682 femmes et 1 011 enfants ont été traités dans 13 centres d'accueil pour victimes de violences sexuelles au cours de l'année 2018
Le nombre de cas signalés de violence domestique en Israël a grimpé en flèche ces dernières années, a rapporté le ministère de la Protection sociale dimanche dans son rapport 2018 sur la violence conjugale.
Selon le ministère, le nombre de femmes ayant appelé sa ligne d’assistance téléphonique en cas de violence a augmenté de 160 % entre 2014 et 2018 et plus de 6 000 victimes de violence familiale ont été traitées l’année dernière. 1 219 femmes ont appelé la ligne directe pour signaler les cas de violence conjugale en 2018.
Ces nouvelles statistiques ont été publiées seulement quelques jours après que l’assistante sociale Michal Sela, 32 ans, a été retrouvée poignardée à mort, apparemment par son mari, dans leur maison de Motza, dans la banlieue de Jérusalem, tôt vendredi matin.
Selon le rapport du ministère, 163 femmes ont été assassinées par leur mari depuis 2004. 7 femmes ont été tuées en 2018, contre 9 en 2017, 11 en 2016, 12 en 2015 et 10 en 2013 et 2014.
Un quart des personnes tuées au cours de cette période étaient de nouveaux immigrants originaires de l’ex-Union soviétique, 20 % d’Éthiopie, 20 % d’Arabes et 34 % de femmes juives nées en Israël.
Les chiffres ne tiennent pas compte des personnes tuées dans des incidents liés à la violence familiale par des personnes autres que leur mari. En 2018, 25 femmes ont été tuées dans des incidents liés à la violence domestique.
682 femmes et 1 011 enfants ont été traités dans 13 centres d’accueil pour victimes de violences sexuelles au cours de l’année 2018. Parmi les personnes traitées dans les refuges, 80 % ont été victimes de violence pendant une période d’un à dix ans. Au total, les centres de prévention de la violence familiale ont traité 6 488 victimes et plus de 2 400 hommes violents l’an dernier.
Quelque 20 % des personnes hébergées dans les refuges ont moins de 25 ans. 45 % des femmes juives dans les refuges étaient laïques, tandis que 20 % sont ultra-orthodoxes.
« Au fur et à mesure que nous fournissons des services et développons des solutions innovantes, en collaboration avec d’autres systèmes et bureaux, nous constatons une augmentation du nombre de demandes d’assistance », a déclaré Ayala Meir, la directrice ministérielle des affaires sociales et du bien-être individuel dans un communiqué.
« La violence domestique est l’un des phénomènes sociaux les plus graves et il est très difficile de demander de l’aide ou de la dénoncer [à cause de] la confidentialité et de la honte, voire parfois le manque de conscience du problème. »