Qatargate : David Saig est le deuxième homme d’affaires interrogé dans l’enquête
Saig est sorti libre de son interrogatoire mais sans son téléphone

L’identité du deuxième homme d’affaires interrogé sous caution au titre de l’enquête sur le Qatargate a été révélée samedi soir, suite à la levée de l’embargo par le tribunal : il s’agit de David Saig.
Saig est un ressortissant israélien spécialisé dans les activités de conseil, notamment dans les États du Golfe, avec une expérience au service de l’une des agences de sécurité israéliennes, selon certaines informations.
L’avocat de Saig a déclaré, suite à son interrogatoire et sa remise en liberté, que l’homme d’affaires était « un citoyen respectueux de la loi […] sans aucun lien avec les soupçons au coeur de l’enquête sur cette affaire ».
Saig a bien été libéré mais la police lui a confisqué son téléphone pour les besoins de l’enquête.
Gil Birger, un autre homme d’affaires israélien, a lui aussi fait l’objet d’une enquête, la semaine dernière, pour son rôle présumé dans le transfert de fonds à Eli Feldstein, porte-parole militaire du Premier ministre, en contrepartie de son travail pour le compte du lobbyiste pro-qatari Jay Footlik, dans le but de redorer l’image de Doha.
Feldstein a été libéré et assigné à résidence vendredi dernier après plusieurs jours de détention pour son implication présumée dans l’affaire. La cour d’appel a ordonné que Jonatan Urich, un autre collaborateur de Netanyahu et le principal suspect du scandale, interpelé en même temps que Feldstein, soit maintenu en détention jusqu’à lundi.

L’affaire du Qatargate tourne autour de deux collaborateurs de Netanyahu, soupçonnés de plusieurs irrégularités liées à leurs activités présumées pour le compte d’une société de lobbying pro-qatarie, dont des contacts avec un agent étranger et des accusations de corruption impliquant des lobbyistes et des hommes d’affaires. La police souhaite interroger un troisième collaborateur de Netanyahu, Yisrael Einhorn, qui vit en Serbie.
Mardi dernier, lors de l’audience relative à la détention d’Urich et Feldstein, la police a dit soupçonner Urich et d’autres personnes d’avoir laissé entendre que lesdits messages pro-Qatar leur venaient de membres des services du Premier ministre.
« Urich a relayé des messages aux médias au nom du cabinet du Premier ministre. Ces messages, qui venaient à la base d’une entité en relation avec le Qatar et financée par lui, ont été présentés comme venant d’une source politique ou des services de sécurité », a déclaré au tribunal un des policiers chargés de l’enquête.