Quand Israël est gommé de la carte d’un atlas américain
Selon l’éditeur HarperCollins, les pays du Golfe n’acceptent pas la présence d’Israël
La maison d’édition HarperCollins a omis Israël des cartes présentes dans les atlas qu’elle vend aux écoles anglophones du Moyen-Orient.
Collins Bartholomew, une société de publication de cartes qui est une filiale de HarperCollins, a déclaré à The Tablet, un site catholique d’information basé à Londres que « L’atlas du Moyen-Orient » à destination des élèves de primaire aurait été « inacceptable » pour leurs clients dans le Golfe, et que le fait d’enlever Israël des cartes en question relevait d’une « préférence locale ».
L’atlas est présenté par la société comme étant « développé spécifiquement pour les écoles du Moyen-Orient » selon son site. « Les cartes donnent une couverture en profondeur de la région et de ses enjeux », indique-t-il également.
Pourtant, alors qu’Israël ne figure pas sur les cartes, la Cisjordanie, elle, est clairement mentionnée.
L’évêque Declan Lang, président du département des Affaires internationales de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galles, a confié à The Tablet que cette affaire de cartes ne ferait que nuire aux efforts de paix.
« La publication de cet atlas confirme la croyance d’Israël selon laquelle il existe une hostilité à son égard venant de parties du monde arabe. Cela ne va pas aider à construire un esprit de confiance et à la coexistence pacifique », a-t-il déclaré.
Les fonctionnaires des douanes d’un des pays du Golfe n’avaient précédemment pas permis que les atlas scolaires ne rentrent dans le pays jusqu’à ce que l’étiquetage d’Israël soit barré à la main, peut-on encore lire selon The Tablet.
Jane Clements, directrice de l’amitié judéo-chrétienne du Royaume-Uni, a affirmé : « Les cartes peuvent être un outil très puissant en termes de délégitimation de » l’autre » (…) nous serions désireux de voir les organes compétents s’assurer que tous les atlas, quelle que soit la partie du monde, reflètent la position des Nations unies sur les nations et les frontières. »
L’année dernière, la maison d’édition Scholastic avait elle aussi défrayé la chronique en publiant un livre pour enfants dans lequel Israël était effacé de la carte.
Dans « Tea Stilton et la chasse au scarabée bleu », une carte de la région montrait la Jordanie couvrant complètement le territoire israélien.
Scholastic s’était excusé, qualifiant sa carte d’ « erreur » et promettant d’ajouter Israël dans l’édition suivante.