Rejetant le prétendu compromis, Lapid appelle à un gel de 18 mois de la refonte
Selon le chef de l'opposition, le Premier ministre espérait provoquer une invitation à la Maison Blanche suite à la fuite d'un éventuel accord

Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, a réagi dimanche pour la première fois au prétendu accord de compromis sur la refonte du système judiciaire révélé la semaine dernière, en rejetant les termes et en appelant à un gel législatif de 18 mois.
« Il y a déjà un mois, j’ai dit à l’équipe du président ainsi qu’à mes amis de l’opposition : ‘Je vous préviens, quelques jours avant les audiences de la Haute cour et avant que Netanyahu ne s’envole pour les États-Unis, un compromis apparaîtra soudainement, qui semblera trop beau pour être vrai' », a déclaré Lapid lors d’une conférence.
Il a affirmé que l’esquisse d’un accord qui a circulé « n’avait pas pour but de parvenir à un accord, mais pour Netanyahu d’obtenir une réunion à la Maison Blanche, et de créer des difficultés pour les juges de la Haute cour alors qu’ils examinent les recours déposés contre la loi du « caractère raisonnable » lors d’une audience cette semaine.
« Au lieu de cela, nous devrions faire ce que j’ai suggéré juste après le vote sur la clause du ‘caractère raisonnable’, à savoir geler pendant 18 mois la législation sur la refonte judiciaire à la suite des audiences de la Haute cour. »
Un tel gel devrait être inscrit dans la loi, selon Lapid, qui a déclaré avoir présenté au président Isaac Herzog un projet de loi prévoyant que tout changement concernant les « fondements démocratiques de la gouvernance d’Israël » ne soit légiféré qu’avec un large accord entre la coalition et l’opposition.