Rivlin condamne les tentatives de « radicalisation » du discours politique
Dans des remarques visant visiblement Netanyahu, le président implore les Israéliens de "ne pas croire aux provocations et aux attaques personnelles" des responsables politiques

Le président Reuven Rivlin a mis en garde dimanche contre tout effort de « radicalisation » du discours politique à l’approche des élections législatives du 17 septembre et appelé à l’unité nationale.
« À mesure que le scrutin approche, moment où les passions éclatent et les discours se durcissent, je vous implore de ne pas croire aux provocations et attaques personnelles. N’écoutez pas les voix qui souhaitent radicaliser le discours politique, à droite comme à gauche », a déclaré le chef de l’État Rivlin lors de la cérémonie célébrant la rentrée de la yeshiva de l’implantation de Migdal Oz, dont Dvir Sorek, l’un des étudiants a été assassiné le mois dernier dans une attaque terroriste.
« Soyez responsable de notre ‘ensemble’, car cet ‘ensemble’ est le seul garant de notre solidité et le meilleur garant de notre sécurité », a jouté Reuven Rivlin.
Il a également indiqué que Dvir Sorek, l’étudiant de la yeshiva âgé de 18 ans poignardé à mort, a chargé les dirigeants israéliens de la responsabilité du « discours et des contacts entre les différents courants et tribus de la société israélienne ».
Le président avait déjà exprimé des inquiétudes similaires au sujet des rhétoriques de campagne et déclaré après les élections d’avril que les responsables politiques avaient « fait des heures supplémentaires au service de la délégitimation, de la haine et des insultes.”
Les Israéliens se rendront aux urnes pour la seconde fois cette année, le 17 septembre prochain, le Premier ministre Benjamin Netanyahu n’ayant pas réussi à former un gouvernement et ayant fait voter la convocation d’un nouveau scrutin pour éviter qu’un autre député ne soit chargé de réunir une coalition.
Ces nouvelles critiques de Rivlin semblaient en partie adressées à Netanyahu, qui s’en est pris samedi aux propriétaires de la Douzième chaîne et les a accusés de commettre une « attaque terroriste contre la démocratie ».