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Rubio fusionne le bureau des affaires palestiniennes des États-Unis avec l’ambassade de Jérusalem

Cette décision ne reflète pas un changement de politique vis-à-vis des Palestiniens mais s'inscrit dans le cadre de la réorganisation du département d'Etat, a fait valoir la porte-parole de la Maison Blanche

Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.

Illustration : Un panneau de signalisation indiquant l'ambassade américaine, à Jérusalem, le 19 avril 2024. (Crédit : Ronaldo Schemidt/AFP)
Illustration : Un panneau de signalisation indiquant l'ambassade américaine, à Jérusalem, le 19 avril 2024. (Crédit : Ronaldo Schemidt/AFP)

Le secrétaire d’État américain Marco Rubio a décidé de réintégrer complètement le US Office of Palestinian Affairs (Bureau américain pour les Affaires palestiniennes ou OPA) au sein de l’ambassade américaine à Jérusalem, a annoncé mardi le Département d’État.

Créé en 2022 à l’initiative du président Joe Biden alors en fonction, l’OPA visait à pallier l’absence de réouverture du consulat américain à Jérusalem, qui avait servi de mission diplomatique de facto de Washington auprès des Palestiniens pendant des décennies.

Le consulat avait été fermé par l’administration Trump en 2019, et son personnel avait été intégré à l’ambassade américaine à Jérusalem, où il relevait directement de l’ambassadeur américain.

L’administration Biden souhaitait rouvrir le consulat deux ans plus tard, mais elle n’avait pas obtenu l’accord nécessaire de la part d’Israël.

Biden s’est donc contenté de créer l’OPA, qui est resté au sein de l’ambassade, mais un canal de communication indépendant a été rétabli afin que ses diplomates puissent envoyer directement des télégrammes à Washington.

Les partisans de l’OPA ont déclaré que le point de vue palestinien était souvent marginalisé au profit du point de vue israélien lorsque les messages étaient transmis par l’ambassadeur américain. Ses opposants ont fait valoir que la séparation des systèmes entraînait un manque d’unité dans les informations transmises à Washington.

L’ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, s’exprimant lors de la conférence du Jewish News Syndicate, à Jérusalem, le 28 avril 2025. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Cette fusion « rétablira le cadre mis en place lors du premier mandat de Trump, à savoir une mission diplomatique américaine unifiée dans la capitale d’Israël, qui rendra compte à l’ambassadeur américain en Israël [Mike] Huckabee, [qui] prendra les mesures nécessaires pour mettre en œuvre la fusion au cours des prochaines semaines », a déclaré la porte-parole du Département d’État, Tammy Bruce, lors d’un point presse.

« Les États-Unis restent attachés à leurs relations historiques avec Israël, qu’ils entendent renforcer pour garantir la paix et offrir une vie meilleure à toute la région », a ajouté Bruce, sans faire aucune mention des relations des États-Unis avec les Palestiniens, qui semblent avoir été encore davantage dégradées par cette fusion.

Jusqu’à présent, l’administration du président américain Donald Trump a entretenu des relations très limitées avec l’Autorité palestinienne (AP). Trump a eu un entretien téléphonique avec le dirigeant de l’AP, Mahmoud Abbas, peu après son élection en novembre, mais les deux hommes ne se sont pas reparlés depuis. En février, Rubio s’est rendu dans la région sans toutefois passer par la Cisjordanie.

Le New York Times a rapporté que Huckabee a récemment déclaré au personnel de l’ambassade qu’il souhaitait rencontrer des hauts responsables de l’AP à Ramallah. On ignore si les responsables palestiniens accepteront de rencontrer le nouvel ambassadeur américain, qui est un fervent partisan du mouvement pro-implantations. Lors de la fermeture du consulat américain à Jérusalem au cours du premier mandat de Trump, les responsables de l’AP avaient refusé de rencontrer les diplomates du Bureau des Affaires palestiniennes, dont le statut avait été récemment rétrogradé.

Le dirigeant de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas écoutant le président américain Donald Trump lors d’une déclaration à la presse avant une réunion à l’hôtel Palace, lors de la 72ᵉ Assemblée générale des Nations unies, à New York, le 20 septembre 2017. (Crédit : AFP/Brendan Smialowski)

La semaine dernière, le Times of Israel a rapporté que le Département d’État américain prévoyait de supprimer le bureau du US Security Coordinator (coordinateur américain pour la sécurité ou USSC) à Jérusalem, qui contribue à renforcer la coordination en matière de sécurité entre Israël et l’AP.

Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’une réorganisation plus large du Département d’État menée par Rubio, qui prévoit la fermeture de dizaines de missions diplomatiques à travers le monde, selon les mêmes sources.

Un assistant parlementaire s’exprimant sous couvert d’anonymat auprès du Times of Israel a averti que cette décision pourrait avoir des conséquences déstabilisantes pour la Cisjordanie, car le poste de l’USSC a joué un rôle essentiel dans le renforcement des forces de sécurité de l’AP.

L’administration Trump a salué la décision prise en février par Abbas de réformer le système social controversé de l’AP, qui prévoit notamment le versement d’allocations aux familles des terroristes tués en commettant des attentats.

Cependant, Washington a durci son discours, car la mise en œuvre de cette réforme prend du temps. Le mois dernier, l’AP a toutefois invité des responsables américains à se rendre à Ramallah afin de certifier que le nouveau système social est bien en place, afin que l’AP puisse se conformer à la législation du Congrès qui interdit toute aide américaine bénéficiant directement à l’AP dans le cadre de son système de paiements aux prisonniers du « Pay-to-Slay » (payer pour tuer).

Au cours du premier mandat de Trump, les États-Unis ont fermé la mission diplomatique palestinienne à Washington et réduit leur aide aux Palestiniens. Abbas a rompu tout contact avec Washington après que Trump a reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël.

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