Russie : courtes peines de prison après l’attaque antisémite d’un aéroport
La Cour suprême du Daguestan a condamné à huit jours de prison, quatre autres à six jours, deux à trois jours et une personne à dix jours d'emprisonnement
La justice russe a condamné quinze personnes à des peines allant de trois à dix jours de prison pour avoir participé dimanche à l’assaut visant des Israéliens dans un aéroport au Daguestan, dans le Caucase.
La Cour suprême du Daguestan, citée par l’agence de presse TASS, a indiqué mardi soir que huit individus avaient été condamnés à huit jours de prison, quatre autres à six jours, deux à trois jours et une personne à dix jours d’emprisonnement.
Deux autres personnes, pour raison de santé, ont reçu une punition plus légère : 60 heures de travaux d’intérêt général, a précisé cette source.
Ils ont tous été condamnés pour « participation à un rassemblement non-autorisé ayant entravé le fonctionnement des infrastructures de transport ».
Dimanche soir, des dizaines d’hommes ont assailli l’aéroport de Makhatchkala, la capitale du Daguestan, une région russe en majorité peuplée de musulmans, en pleines tensions à travers le monde liées au conflit entre Israël et le Hamas.
Pendant plusieurs heures, ils ont cherché, en vain, les passagers d’un avion arrivé de Tel-Aviv et ont affronté la police, faisant une vingtaine de blessés.
Selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, certains scandaient « Allah Akbar ! » et d’autres arboraient des drapeaux palestiniens.
Le président Vladimir Poutine a exigé une réponse ferme des services de sécurité, qui ont affirmé avoir interpellé 83 individus, effectué une cinquantaine de perquisitions et ouvert des affaires pénales, passibles de plus lourdes peines.
M. Poutine a accusé l’Ukraine et ses alliés occidentaux d’avoir organisé ces émeutes, ce que Kiev a démenti, de même que la Maison blanche qui a comparé l’attaque à un « pogrom ».
« De la rhétorique russe classique, quand quelque chose se passe mal dans votre pays, vous accusez quelqu’un d’autre », a fustigé John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche.