Sans se poser, les avions israéliens s’exercent en Grèce
40 avions de l'armée de l'air israélienne ont participé la semaine dernière à un exercice avec l'armée de l'air hellénique, s'entraînant au ravitaillement en vol
Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.
Quarante appareils israéliens ont participé à un exercice aérien dans le ciel grec la semaine dernière, pratiquant des opérations et des missions de longue distance en terrain inconnu, a déclaré lundi l’armée.
L’armée de l’air israélienne a lancé l’exercice à grande échelle dimanche dernier, destiné à simuler une guerre sur plusieurs fronts, incluant une importante campagne de bombardement contre des cibles dans la bande de Gaza.
Dans le cadre de l’exercice, 40 avions de chasse, avions de ravitaillement et avions de transport se sont rendus en Grèce, a indiqué l’armée.
« Lors de l’exercice, nous avons fait route loin de chez nous vers un terrain inconnu afin de mener à bien une mission bien définie et précise, dans des conditions très difficiles », a déclaré le commandant du 105e Escadron aérien de l’armée de l’air, qui utilise des avions de combat F-16.
« Cette capacité que nous avons, d’emmener tous nos appareils et de parcourir de longues distances afin d’effectuer une mission et d’en revenir, est quelque chose que nous sommes prêts à utiliser à tout moment en cas de besoin », a-t-il précisé.
Dans un communiqué, Tsahal a déclaré que le but de l’exercice était de pratiquer des missions à longue distance auxquelles participent des dizaines d’avions.
« L’exercice s’est déroulé entièrement dans les airs, sans atterrissage, et comprenait deux sorties en plein jour », a déclaré l’armée.

Tsahal a déclaré qu’un aspect central de l’exercice consistait à tester la capacité de la force aérienne à opérer sur plusieurs fronts en même temps. Au total, des centaines d’avions de chasse, d’hélicoptères, d’avions de transport et d’autres aéronefs ont pris part à l’exercice de plusieurs jours, qui comprenait également des missions nocturnes.
L’exercice aérien a simulé une guerre dans la bande de Gaza, ainsi que sur le front nord – au Liban et en Syrie – a indiqué l’armée.
Dans le cadre de l’exercice, la force aérienne a simulé un conflit à grande échelle dans la bande de Gaza, où les tensions ont augmenté après une flambée massive la semaine passée.
« Dans le cadre de la partie sud de l’exercice, des dizaines d’avions de combat ont simulé des frappes sur des centaines de cibles dans la bande de Gaza en peu de temps », a déclaré l’armée dans un communiqué.
Bien que le moment de l’exercice ne soit pas lié aux troubles récents dans l’enclave palestinienne, le communiqué de l’armée au sujet de l’exercice pourrait être considéré comme une menace tacite pour le groupe terroriste Hamas au pouvoir à Gaza.
L’exercice comprenait également des sorties réelles au-dessus de la bande de Gaza, des avions israéliens filmant le territoire.
Tsahal a ajouté que l’armée de l’air s’exerçait également à soutenir les troupes en cas d’invasion terrestre de Gaza.
La dernière fois qu’Israël a mené une guerre avec des terroristes du Hamas à Gaza était en 2014, dans le cadre de l’opération Bordure protectrices qui dura 50 jours. Ces derniers mois, les tensions le long de la frontière ont pris de l’ampleur, avec notamment une journée de la fin mai qui a vu des tirs de mortier et de roquettes à partir de la bande de Gaza et des bombardements israéliens sur des dizaines de sites à Gaza.
Les responsables ont averti que la flambée aurait pu facilement déclencher un conflit plus vaste, ce que les deux parties ont affirmé ne pas rechercher.
Les exercices se sont déroulés dans un contexte de tensions maximales dans la zone frontalière de Gaza, à la suite de multiples échanges de tirs de mortier et de roquettes et de violence le long de la barrière de sécurité.
Vendredi, de violentes manifestations ont eu lieu le long de la frontière, avec la participation de quelque 10 000 Gazaouis, selon Tsahal.
Les émeutiers ont lancé des explosifs sur les soldats israéliens et ont essayé de les lancer de l’autre côté de la frontière avec des cerfs-volants et des ballons. Les militaires ont répondu par des gaz lacrymogènes et des tirs réels, tuant quatre d’entre eux, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas.
Le 29 mai, des organisations terroristes palestiniennes ont lancé plus de 100 roquettes et obus de mortier sur le sud d’Israël et les militaires ont réagi en frappant plus de 65 sites du Hamas et du Djihad islamique palestinien dans la bande de Gaza.