Sans surprise, El Al enregistre des bénéfices trimestriels records
Outre les nombreuses compagnies internationales qui ont annulé leurs liaisons, la compagnie aérienne nationale a considérablement augmenté ses prix - suscitant la colère
La compagnie aérienne nationale israélienne El Al a annoncé jeudi des bénéfices records au deuxième trimestre 2024, car elle est l’une des rares compagnies à continuer de voler vers et depuis Israël, plusieurs compagnies internationales ayant annulé leurs liaisons avec Israël en raison de la guerre en cours menée contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza et de l’escalade des tensions régionales.
El Al a déclaré avoir réalisé 147,4 millions de dollars de bénéfices, contre 80,5 millions de dollars au premier trimestre.
La compagnie a considérablement augmenté ses prix.
Le journaliste de la chaîne publique Kann, Shaul Amsterdamski, a écrit sur le réseau social X qu’il avait invité la PDG d’El Al, Dina Ben Tal Ganancia, à parler des bénéfices records dans son émission de radio du soir, mais que la compagnie l’avait rabroué en disant qu’elle n’accordait pas d’interviews.
« J’ai demandé pourquoi. Ils ont répondu que c’était ce qui avait été décidé. Ils savent comment faire payer des prix fous. Ils savent comment s’exprimer off the record. Parler publiquement, c’est non », a-t-il écrit.
À LIRE : Air India et d’autres compagnies prolongent la suspension de leurs vols vers Israël
Le 12 août, le premier groupe de transport aérien européen Lufthansa a annoncé qu’il prolongeait jusqu’au 21 août inclus sa décision d’éviter les espaces aériens iranien et irakien face aux risques d’embrasement au Moyen-Orient.
Le groupe (Lufthansa, Eurowings, Austrian, Swiss…) a invoqué à nouveau « son analyse actuelle de la sécurité » au Moyen-Orient.
Plusieurs autres compagnies aériennes ont aussi modifié leurs dessertes dans la région récemment.
Air France et Transavia continuent d’opérer entre la France et Tel Aviv.
De manière générale, les compagnies aériennes ont suspendu à plusieurs reprises leurs vols en direction du Moyen-Orient depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël.
Les suspensions se sont accentuées depuis l’assassinat le 31 juillet du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, imputée à Israël, et la mort le 30 juillet du chef de la branche armée du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Fouad Shukr, à Beyrouth, revendiquée par Israël.