Scholz redoute un embrasement au Moyen-Orient, l’ambassadeur iranien convoqué
L’Allemagne a aussi réitéré l'urgence pour ses ressortissants de quitter l'Iran après l'attaque de mardi et les menaces de représailles d'Israël
L’attaque de missiles iraniens sur le territoire israélien risque « d’embraser » tout le Moyen-Orient, a mis en garde mercredi le chancelier allemand, Berlin convoquant dans le même temps l’ambassadeur iranien.
« Le [groupe terroriste chiite libanais du] Hezbollah et l’Iran doivent immédiatement cesser leurs attaques contre Israël », a-t-il ajouté dans un communiqué, au lendemain du lancement par l’Iran de quelque 200 missiles selon Téhéran, 180 selon Israël.
L’Allemagne a convoqué mercredi l’ambassadeur iranien à Berlin à la suite de l’attaque, a annoncé parallèlement un porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
« Il n’était pas en ville. Son chargé d’affaires s’est ensuite présenté. Nous lui avons rappelé que nous condamnons fermement l’attaque de l’Iran contre le territoire israélien, que rien ne peut la justifier et que nous appelons l’Iran à s’abstenir de toute nouvelle attaque, y compris par le biais de ses alliés », a déclaré Sebastian Fischer lors de la conférence régulière des porte-parole du gouvernement.
Le pays a aussi réitéré l’urgence pour ses ressortissants de quitter l’Iran après l’attaque de mardi et les menaces de représailles d’Israël, selon une actualisation des consignes du ministère des Affaires étrangères.
Fischer a rejeté la légitimité de l’attaque de Téhéran, qui l’a présentée comme une réponse à l’élimination du chef du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, Hassan Nasrallah et à celle du chef du bureau politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Ismaïl Haniyeh. Les deux formations sont alliées de l’Iran au sein d’un « axe de la résistance » à Israël.
« On ne peut parler de légitime défense que lorsqu’il s’agit de repousser une menace permanente ou imminente, sinon il s’agit de vengeance », a déclaré le porte-parole, ajoutant que « la vengeance n’est pas une catégorie du droit international ».
« Cette attaque était totalement injustifiée. Israël n’a pas attaqué l’Iran. l’Iran a attaqué Israël », a-t-il insisté.
Interrogé sur d’éventuelles nouvelles sanctions contre l’Iran, il a indiqué que la question devait être étudiée avec les partenaires européens et internationaux, rappelant que l’Allemagne avait « plaidé » en ce sens « ces derniers mois ».
Scholz a de nouveau réclamé un cessez-le-feu, qui marquerait « le début de la mise en oeuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui stipule clairement que le Hezbollah doit se retirer de la zone frontalière avec Israël ».
Le dirigeant allemand a aussi réitéré son appel à une trêve à Gaza à l’approche de l’anniversaire pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre contre ce dernier à Gaza.
Le sort des otages israéliens « doit inciter tout le monde à parvenir à un accord basé sur les propositions faites par le président américain [Joe] Biden », a-t-il déclaré.