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Sde Teiman : Zvi Sokot justifie son entrée « de force » sur la base militaire

Le député a fait valoir que son accréditation d'élu aurait dû suffire à lui permettre d'entrer légalement pour s'assurer de la situation des 9 réservistes accusés de sévices

Le député Zvi Sokot (HaTzionout HaDatit) photographié après s'être introduit dans le centre de détention de l’armée israélienne, à Sde Teiman, le 29 juillet 2024. (Crédit : Capture d'écran X ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Le député Zvi Sokot (HaTzionout HaDatit) photographié après s'être introduit dans le centre de détention de l’armée israélienne, à Sde Teiman, le 29 juillet 2024. (Crédit : Capture d'écran X ; utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Le député Zvi Sokot (HaTzionout HaDatit) a justifié mercredi s’être introduit lundi sur la base militaire de Sde Teiman, dans le sud d’Israël, déclarant aux membres de la commission des Affaires étrangères et de la Défense de la Knesset : « J’assume complètement ce que j’ai fait. »

« Je faisais mon travail », a déclaré le législateur d’extrême droite.

S’adressant au Times of Israel après la réunion, Sokot a affirmé ne pas regretter ses actions. Sortant une carte l’identifiant comme membre de la Knesset, il a affirmé que cette accréditation lui « donne le droit d’entrer dans n’importe quel endroit de l’État d’Israël » dans le but de mener une surveillance.

Soupçonnant que quelque chose « d’inapproprié » se passait sur la base, « je suis venu vérifier ce qui s’y passait », a-t-il poursuivi, ajoutant que Tsahal « aurait dû [l]’autoriser à y pénétrer ».

Sokot était l’un des dizaines de militants d’extrême droite et de députés qui ont provoqué une émeute devant la base de Sde Teiman lundi après que neuf réservistes ont été appréhendés par des enquêteurs de la police militaire dans le cadre d’une enquête sur des allégations de sévices graves à l’encontre d’un détenu palestinien suspecté de terrorisme.

Sokot a été filmé en train de pousser à travers les grilles malgré les efforts de Tsahal pour l’empêcher d’y pénétrer.

Des soldats israéliens participant à une manifestation à l’entrée de la base militaire de Sde Teiman près de Beer Sheva, en soutien aux soldats interrogés pour abus présumés sur des détenus, le 29 juillet 2024. (Crédit : Tsafrir Abayov/AP)

Un groupe d’activistes d’extrême droite avait provoqué une émeute devant la base de Sde Teiman, et des dizaines de personnes – dont le ministre du Patrimoine Amichaï Eliyahu (Otzma Yehudit) – s’étaient introduites dans l’installation, qui est utilisée comme centre de détention pour les Palestiniens soupçonnés de terrorisme. Des policiers sont arrivés plus tard sur place pour évacuer les manifestants.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait, après coup, publié une déclaration appelant à « un apaisement immédiat des passions dans la base de Sde Teiman ». Il avait également déclaré qu’il « condamnait fermement » l’intrusion dans la base militaire où sont détenus les éléments présumés du groupe terroriste palestinien du Hamas.

Des troubles avaient éclaté lorsque des enquêteurs de la police militaire se sont présentés à Sde Teiman lundi pour arrêter des soldats soupçonnés de « sévices graves sur un détenu » de la base, selon Tsahal. L’enquête a été lancée après qu’un suspect de terrorisme a été transporté de la base à l’hôpital et présentait des signes de sévices graves, notamment à l’anus.

Une vive dispute avait éclaté entre les enquêteurs de la police militaire et les soldats de la base, et un groupe de législateurs et d’activistes d’extrême droite – sous la houlette du ministre ultra-nationaliste de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir – s’était dirigé vers Sde Teiman pour se joindre à la bagarre, indigné par l’interpellation des soldats. Certaines des personnes rassemblées à l’extérieur avaient ensuite pénétré dans la base.

Des Israéliens de droite manifestant à côté de la base militaire de Sde Teiman, près de Beer Sheva, le 29 juillet 2024. (Crédit : Menahem Kahana/AFP)

Le président Isaac Herzog avait également déclaré que « l’intrusion de civils dans une base militaire, et certainement lorsque cela se fait avec l’encouragement et l’implication d’élus, est un acte grave, dangereux, illégal et irresponsable, qui nous nuit avant tout en tant que peuple et en tant que pays ».

Herzog avait appelé les élus à « faire preuve de leadership, à se détendre et à se calmer ». Il s’est dit convaincu que les enquêtes permettront de révéler la vérité, et a exprimé sa confiance en « notre armée, ses commandants et ses soldats pour agir en conséquence ».

La procureure générale Gali Baharav-Miara a défendu les forces de l’ordre qui ont ordonné et effectué l’arrestation des soldats, et a rappelé que l’armée doit agir conformément à la loi.

Les terroristes et autres suspects sont généralement détenus dans un premier temps dans les centres de détention des bases de Tsahal de Sde Teiman, Anatot et Ofer, avant d’être remis à l’administration pénitentiaire israélienne. Les détenus sont légalement autorisés à rester en détention pendant 45 jours avant d’être soit libérés, soit confiés à l’administration pénitentiaire.

Des terroristes palestiniens, les yeux bandés, capturés dans la bande de Gaza, dans un centre de détention de la base militaire de Sde Teiman, dans le sud d’Israël, à l’hiver 2023. (Crédit : Breaking The Silence via AP)

L’armée israélienne avait annoncé en mai qu’elle enquêtait sur des cas d’abus et de torture de détenus à Sde Teiman, à la suite d’informations selon lesquelles les prisonniers étaient gravement maltraités. Yifat Tomer-Yerushalmi, l’avocate militaire générale, a déclaré qu’à la fin du mois de mai, l’armée avait ouvert 70 enquêtes qu’elle traitait « très sérieusement ».

Suite aux allégations d’abus et de torture et au recours déposé par l’Association des droits civils en Israël (ACRI) auprès de la Haute Cour, l’État avait annoncé que l’armée cesserait progressivement d’utiliser le site de Sde Teiman ; les transferts de prisonniers avaient alors commencé.

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