Israël en guerre - Jour 532

Rechercher

Selon Rubio, reprendre la guerre à Gaza ne mettra pas fin à la menace du Hamas sur Israël

Pour le haut diplomate, les alliés arabes doivent trouver un moyen de chasser le Hamas du pouvoir, faute de quoi Israël devra le faire, "et se sera un retour à la case départ"

Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, écoutant le président Donald Trump lors de sa rencontre avec le Premier ministre indien, Narendra Modi, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, le 13 février 2025. (Crédit : Alex Brandon/AP)
Le secrétaire d'État américain, Marco Rubio, écoutant le président Donald Trump lors de sa rencontre avec le Premier ministre indien, Narendra Modi, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, à Washington, le 13 février 2025. (Crédit : Alex Brandon/AP)

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a indiqué jeudi que la reprise des combats à Gaza ne mettrait pas fin à la menace que le groupe terroriste palestinien du Hamas représente pour Israël, deux jours seulement après avoir semblé soutenir une reprise de la guerre.

« Quelqu’un doit affronter [le Hamas]. Qui va le faire ? Ce ne seront pas les soldats américains. Si les pays de la région ne peuvent pas s’en charger, alors Israël devra le faire, et nous reviendrons à la case départ, ce qui ne résoudra pas le problème », a déclaré Rubio dans une interview accordée aux animateurs de radio conservateurs Clay Travis et Buck Sexton.

C’était la première fois qu’un responsable de l’administration de Donald Trump reconnaissait publiquement ce fait, même si l’on ne sait pas si Rubio parlait à titre personnel ou au nom du président américain. Ce dernier semblait en effet donner le feu vert à Israël pour reprendre les combats en avertissant, en début de semaine, que l’enfer se déchaînerait si les tous otages n’étaient pas tous libérés d’ici samedi midi.

Mardi, Rubio avait déclaré à NewsNation que « le Hamas continue d’utiliser des réseaux pour faire entrer clandestinement des armes et de l’aide afin de se reconstituer ».

« Israël ne peut pas permettre que cela se produise. Vous ne pouvez pas permettre au Hamas d’utiliser le cessez-le-feu pour se réorganiser et reprendre des forces », a-t-il déclaré.

« C’est un cessez-le-feu, mais ce n’est pas un cessez-le-feu stupide. »

Illustration : Un soldat de l’armée israélienne posté à la frontière avec la bande de Gaza, dans le sud d’Israël, le 29 janvier 2024. (Crédit : Tsafrir Abayov/AP)

Lors de l’entretien de jeudi, Rubio a été interrogé sur la proposition de Trump de voir les États-Unis prendre le contrôle de la bande de Gaza et déplacer toute la population hors de l’enclave. Le secrétaire d’État a confirmé que les États-Unis étaient prêts à examiner les propositions alternatives de leurs partenaires arabes, mais que « tout plan qui laisserait le Hamas là-bas poserait problème, car Israël ne saurait le tolérer ».

« Nous allons donner [aux alliés arabes] une chance de proposer un plan… et pas seulement de payer pour [la reconstruction de Gaza] parce que… quelqu’un va devoir se rendre sur le terrain. Le Hamas a des armes », a poursuivi Rubio.

« Pour l’instant le seul plan – ils ne l’aiment pas – mais le seul plan, c’est celui de Trump. Donc s’ils en ont un meilleur, le moment est venu de le présenter », a dit le secrétaire d’Etat.

« En espérant qu’ils auront un très bon plan à présenter au président », a-t-il ajouté dans l’émission de radio de deux présentateurs conservateurs.

Trump a averti l’Égypte et la Jordanie de répercussions si ces deux proches partenaires des États-Unis n’acceptaient pas d’accueillir les plus de deux millions d’habitants de Gaza, territoire ravagé par près de seize mois de bombardements israéliens depuis la guerre déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas du 7 octobre 2023.

« Tous ces pays expliquent à quel point ils se soucient des Palestiniens mais aucun d’entre eux ne veut en accueillir. Aucun d’eux n’a jamais fait quoi que ce soit pour Gaza de ce point de vue là », a dénoncé Rubio.

La Jordanie accueille déjà plus de deux millions de réfugiés palestiniens. Près de la moitié des 11 millions d’habitants du royaume sont d’origine palestinienne.

L’Égypte doit accueillir un sommet des nations arabes plus tard ce mois-ci et a annoncé cette semaine qu’elle présenterait une « vision globale » pour la reconstruction de Gaza de manière à garantir que les Palestiniens restent sur leur terre.

La proposition égyptienne impliquerait la formation d’une nouvelle force de sécurité dans la bande de Gaza et une gestion du territoire par des dirigeants palestiniens, selon des diplomates – que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rejeté jusqu’à présent.

Ancien promoteur immobilier, Trump propose de placer Gaza sous le contrôle des États-Unis et d’expulser ses habitants pour en faire une « Côte d’Azur du Moyen-Orient » où les Palestiniens n’auraient pas le droit de revenir.

Le secrétaire d’État, qui s’apprête à entamer une tournée au Moyen-Orient, a dit espérer pouvoir discuter de ces idées lors de sa visite en Arabie saoudite, aux Émirats arabes unis mais aussi en Israël, après des échanges avec des dirigeants de l’Égypte et de la Jordanie à Washington.

Plus tôt dans la journée de jeudi, le Hamas a déclaré qu’il libérerait trois otages israéliens comme prévu samedi, revenant sur sa menace de retarder la prochaine libération de captifs après avoir accusé Israël de ne pas avoir respecté ses obligations d’autoriser l’entrée de tentes et d’abris à Gaza, entre autres violations présumées de la trêve.

Des bulldozers et des camions transportant des préfabriqués attendant d’entrer à Gaza au poste-frontière de Rafah entre l’Égypte et la bande de Gaza, le 13 février 2025. Les camions d’aide humanitaire utilisent actuellement le point d’entrée de Kerem Shalom en attendant l’achèvement des travaux d’entretien et de réparation au poste-frontière de Rafah entre l’Égypte et le sud de Gaza. (Crédit : Mohamed Arafat/AP)

Israël aurait fait pression pour que d’autres otages vivants soient libérés dans les prochains jours, mais un haut responsable arabe a déclaré au Times of Israel qu’il était peu probable que le groupe terroriste palestinien s’écarte du calendrier initial de l’accord.

Une roquette a été tirée depuis Gaza jeudi pour la première fois depuis l’arrêt des combats le mois dernier, tuant un adolescent palestinien à l’intérieur de la bande de Gaza et entraînant la deuxième frappe militaire israélienne en deux jours, signe de la fragilité de l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages.

Israël a déclaré qu’il reprendrait les combats si les otages n’étaient pas libérés, et a semblé approuver la demande de Trump de libérer tous les captifs, et pas seulement les trois qui sont censés regagner Israël samedi, reflétant les préoccupations croissantes concernant l’état des personnes détenues à Gaza depuis près de 500 jours.

Le Hamas a déclaré avoir eu des entretiens au Caire avec des responsables égyptiens et être en contact avec le Premier ministre du Qatar pour faire parvenir à Gaza davantage d’abris, de fournitures médicales, de carburant et d’équipements lourds pour déblayer les décombres, ce qui constitue sa principale demande ces derniers jours. Il a indiqué dans un communiqué que les médiateurs s’étaient engagés à « lever tous les obstacles ».

Les médias égyptiens ont diffusé des images montrant des camions transportant des préfabriqués et des bulldozers du côté égyptien du point de passage de Rafah avec Gaza. Selon les informations, les camions se dirigeaient vers une zone d’inspection israélienne avant d’entrer dans Gaza.

Selon les termes du cessez-le-feu qui a pris effet le mois dernier, dix-sept otages doivent encore être libérés dans le cadre de la première phase de l’accord, dont neuf seraient encore en vie. Ces dernières semaines, le Hamas a libéré seize Israéliens dans le cadre de l’accord, qui exige également qu’Israël libère plus d’un millier de prisonniers palestiniens, dont des terroristes condamnés à perpétuité pour leur rôle dans des attentats meurtriers. Cinq ressortissants thaïlandais enlevés lors du pogrom du 7 octobre 2003 perpétré par le Hamas, qui a déclenché la guerre de Gaza, ont également été remis en liberté.

Les autorités israéliennes attendent vendredi que le Hamas annonce le nom des trois otages qu’il a l’intention de libérer samedi.

En savoir plus sur :
S'inscrire ou se connecter
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
Se connecter avec
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation
S'inscrire pour continuer
Se connecter avec
Se connecter pour continuer
S'inscrire ou se connecter
Se connecter avec
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un email à gal@rgbmedia.org.
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.
image
Inscrivez-vous gratuitement
et continuez votre lecture
L'inscription vous permet également de commenter les articles et nous aide à améliorer votre expérience. Cela ne prend que quelques secondes.
Déjà inscrit ? Entrez votre email pour vous connecter.
Veuillez utiliser le format suivant : example@domain.com
SE CONNECTER AVEC
En vous inscrivant, vous acceptez les conditions d'utilisation. Une fois inscrit, vous recevrez gratuitement notre Une du Jour.
Register to continue
SE CONNECTER AVEC
Log in to continue
Connectez-vous ou inscrivez-vous
SE CONNECTER AVEC
check your email
Consultez vos mails
Nous vous avons envoyé un e-mail à .
Il contient un lien qui vous permettra de vous connecter.