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Selon un quotidien arabe, Trump a refusé une invitation d’Israël à commémorer la guerre des Six Jours

Dans un article non confirmé, Al-Hayat indique que le président ne veut pas sembler prendre parti pour Israël alors qu’il tente de réchauffer ses relations avec le monde arabe

L'emblématique cliché de trois parachutistes après la reconquête du mur Occidental, en juin 1967. (Crédit : David Rubinger/collection de la Knesset)
L'emblématique cliché de trois parachutistes après la reconquête du mur Occidental, en juin 1967. (Crédit : David Rubinger/collection de la Knesset)

Un important quotidien arabophone a affirmé samedi que l’administration Trump avait refusé une proposition israélienne de décaler la première visite du président américain dans la région au mois de juin, quand l’Etat juif célèbrera le 50e anniversaire de sa victoire historique lors de la guerre des Six Jours. Cette information n’a pas été confirmée.

Selon le journal londonien Al-Hayat, Israël a suggéré que Donald Trump, qui doit venir le 22 mai après une étape en Arabie saoudite, reporte son voyage de quelques jours pour le faire coïncider avec l’anniversaire.

L’administration Trump aurait cependant refusé pour deux raisons, indique Al-Hayat en citant des sources occidentales.

Trump cherchant à négocier un accord de paix au Moyen Orient, il ne veut pas montrer un parti-pris favorable à Israël, ce qui pourrait être sous-entendu par sa présence en Israël au moment des célébrations des victoires de 1967 sur les armées arabes, selon le journal.

Le président américain Donald Trump pendant un discours prononcé devant l'assemblée plénière du Congrès juif mondial à New York, le 23 avril 2017. (Crédit : capture d'écran Maison Blanche)
Le président américain Donald Trump pendant un discours prononcé devant l’assemblée plénière du Congrès juif mondial à New York, le 23 avril 2017. (Crédit : capture d’écran Maison Blanche)

De plus, la date proposée poserait des difficultés techniques puisque Trump a lié son premier voyage à l’étranger aux sommets de l’OTAN et du G7, organisés à Bruxelles et en Sicile à la fin du mois, a indiqué Al-Hayat.

La guerre des Six Jours s’est déroulée entre le 5 et le 10 juin 1967, et a permis à Israël de conquérir Jérusalem Est, la Cisjordanie, la bande de Gaza, la péninsule du Sinaï et le plateau du Golan.

Il n’a pas été précisé pourquoi Israël aurait suggéré à Trump de décaler son voyage, et cette suggestion n’a pas été confirmée par une source officielle.

Dans tous les cas, Trump sera en Israël à la veille de la commémoration du 50e anniversaire de la réunification de Jérusalem, qui a lieu cette année au soir du 23 mai.

Ce fait a déjà déclenché des rumeurs sur une possible annonce importante de Trump concernant la ville sainte, un sujet très sensible dans le monde arabe.

Mordechai ‘Motta’ Gur, assis, avec les cheveux noirs et frisés, et ses troupes devant la Vieille Ville avant de lancer une attaque, en mai 1967. (Crédit : Mazel123/CC BY-SA/Wikimedia Commons)
Mordechai ‘Motta’ Gur, assis, avec les cheveux noirs et frisés, et ses troupes devant la Vieille Ville avant de lancer une attaque, en mai 1967. (Crédit : Mazel123/CC BY-SA/Wikimedia Commons)

Pendant sa campagne, Trump a promis plusieurs fois qu’il déplacerait l’ambassade américaine en Israël de Tel Aviv à Jérusalem, mais depuis qu’il a pris le pouvoir, il a semblé reculer sur cette promesse, dans un contexte de mises en garde du monde musulman.

Trump devra bientôt prendre une décision importante à ce sujet.

En 1995, le Congrès américain a adopté une loi, le Jerusalem Embassy Act, qui impose que l’ambassade soit déplacée à Jérusalem. La loi permet cependant au président d’exercer une exemption de six mois pour des raisons de sécurité nationale.

Chaque président, Bill Clinton, George W. Bush et Barack Obama, a depuis signé cette exemption tous les six mois.

La dernière, signée en décembre par Obama, expire fin mai, quand Trump devra soit en signer une autre, soit tenir sa promesse électorale.

Le président américain Donald Trump et le vice-prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, qui est aussi ministre de la Défense, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, le 14 mars 2017. (Crédit : Nicholas Kamm/AFP)
Le président américain Donald Trump et le vice-prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, qui est aussi ministre de la Défense, dans le Bureau ovale de la Maison Blanche, le 14 mars 2017. (Crédit : Nicholas Kamm/AFP)

Etant donné que Trump veut remettre à zéro ses relations souvent très froides avec le monde musulman, il semble cependant peu probable qu’il les contrarie en faisant une déclaration à Jérusalem.

Trump a déclaré qu’il « commencera [son voyage] avec une réunion réellement historique en Arabie saoudite avec les dirigeants de tout le monde musulman », et souligné que « l’Arabie saoudite est la gardienne des deux lieux saints de l’islam. »

Avec des termes fortement conciliants, il a ajouté que « c’est là-bas que nous commencerons à construire une nouvelle fondation de coopération et de soutien avec nos alliés musulmans pour combattre l’extrémisme, le terrorisme et la violence, et épouser un futur plus juste et plus optimiste pour les jeunes musulmans dans leurs pays. »

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