Smotrich critique le chef de Tsahal pour avoir promu des soldats en temps de guerre
Après avoir critiqué Herzl Halevi, le ministre des Finances a appelé les Haredim à travailler avec les autres partis pour trouver une solution aux exceptions du service militaire
Le ministre des Finances Bezalel Smotrich a critiqué lundi le chef d’état-major de l’armée israélienne à propos d’une récente série de nominations de hauts gradés, arguant que le lieutenant-général Herzl Halevi n’avait pas été mandaté pour réorganiser l’armée en temps de guerre.
S’adressant à la presse à l’ouverture de la réunion hebdomadaire des factions de son parti, HaTzionout HaDatit, Smotrich a affirmé que le rôle de l’état-major de Tsahal après l’échec du 7 octobre était de « conduire la guerre, et c’est tout ».
« Il n’y a pas de mandat pour concevoir une nouvelle armée réformée. Je demande au chef d’état-major d’arrêter la série de nominations. Ce n’est pas le moment », a-t-il déclaré, ajoutant qu’un tel projet ne pouvait être entrepris que par un nouveau haut commandement militaire « nommé après la victoire ».
« Pour être clair, nous sommes en guerre et je soutiens pleinement Tsahal à tous les niveaux et dans tous les rangs, même si je ne suis pas d’accord avec vous sur tout », a-t-il poursuivi. Mais l’armée ne peut pas « profiter » de ce soutien pour déterminer la stratégie future d’Israël en matière de sécurité, a-t-il ajouté.
La semaine dernière, Halevi avait annoncé la première liste de nominations de hauts gradés de Tsahal depuis l’assaut du 7 octobre, dont trois nouveaux généraux de brigade et onze nouveaux colonels, ainsi que 26 colonels qui changent de poste tout en restant au même grade.
Les remarques de Smotrich ont été faites après que l’armée a annoncé que le général de brigade Barak Hiram, commandant de la 99e division de Tsahal, avait été formellement blâmé pour la démolition d’une université dans la bande de Gaza au début de l’année, sans l’autorisation requise.
Smotrich a également appelé les partis haredim à travailler avec les autres partis de la coalition pour trouver une solution à la question des exceptions du service militaire.
Déclarant que « l’heure du changement a sonné », Smotrich a affirmé qu’une solution ne pouvait être trouvée que dans le « respect » et non par le « mépris et la haine » de politiciens de l’opposition comme le leader de Yesh Atid, Yaïr Lapid, qui propose un projet de loi exigeant l’enrôlement d’ultra-orthodoxes qui étudient en yeshiva à temps plein.
En cette heure « cruciale », « nous avons besoin d’une mobilisation de la société haredie », a-t-il affirmé.