Smotrich demande des sanctions à l’encontre de l’Autorité palestinienne
Le ministre des Finances, expliquant que "pour des raisons techniques" la proposition n'avait pas été votée la veille, a appelé Benjamin Netanyahu à faire avancer le dossier
Le ministre des Finances d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a soumis lundi au cabinet de sécurité une proposition visant à sanctionner l’Autorité palestinienne (AP) et à construire quatre nouvelles implantations en Cisjordanie, appelant le Premier ministre Benjamin Netanyahu à faire avancer le dossier.
« La décision, qui a été prise en coordination avec le Premier ministre, intervient dans le contexte de la tentative de l’Autorité palestinienne d’obtenir un soutien dans le monde pour agir contre l’État d’Israël sur le plan juridique et pour obtenir la reconnaissance d’un État palestinien », a déclaré Smotrich dans un communiqué.
Smotrich a indiqué que, « pour des raisons techniques », la proposition n’a pas été votée dimanche soir, et a déclaré qu’il « s’attendait à ce que le Premier ministre, comme convenu, fasse avancer les propositions cette semaine ».
Arguant que « la présence juive était et restera le meilleur moyen d’assurer la sécurité du pays », Smotrich a affirmé que « chaque pays qui coopère avec les activités anti-Israël et reconnaît l’AP comme un État doit savoir qu’il aide l’entreprise sioniste et le renforcement de l’implantation juive dans le pays ».
Le bureau du Premier ministre a refusé de réagir à la proposition de Smotrich.
Après que l’Irlande, l’Espagne et la Norvège ont annoncé qu’elles reconnaîtraient un État palestinien, Smotrich a demandé le mois dernier à Netanyahu d’imposer des « mesures punitives sévères » contre l’AP, notamment en interrompant le transfert des recettes fiscales qu’Israël perçoit en son nom.
Jeudi dernier, Smotrich a annoncé qu’il avait signé un ordre de transfert à des victimes du terrorisme de quelque 130 millions de shekels de fonds fiscaux qu’Israël perçoit normalement pour le compte de l’AP.